J’ai cette dette avec le passé qui dure. Elle est là omniprésente. Entre nous, elle a creusé ce trou. Cette tombe devrais-je dire. Je frémis à cette idée. Elle me laisse seul et désolé. Je vois ton dos, je pourrais poser ma main sur ton épaule. Et, voir ta joue se pencher et venir se reposer sur ma paume. Comme avant, quand nous n’étions qu’innocence. Ce souvenir écorche mes sens. Il instille le venin qui a dessiné ce torrent entre nous. Ses eaux blanches de chagrins que plus rien ne pourra canaliser.