J’ai cette folie de croire dans l’impossible espoir. De nos deux corps de lassitude éteints. Devant le firmament de nos étincelles s’affaiblissant. Alors que grandit dans le lointain le bruit vain. D’une cavalcade héroïque venue nous secourir. Je ressens l’abandon et le froid comme autrefois. Transfuges de nos défenses cataclysmiques. Quand nous étions des démons asthmatiques. Souviens-toi de l’emprise du néant. Sur nos corps aux reliefs envoûtants. Nous allions de près en collines, de terres vierges en forêts. Haletant en excitant le feu en de-dans.
Je n’ai plus de définition pour nos outrances, nos exagérations. Comme si être tempérants devenait exaspérant. Je poursuis l’inutile avec le cercle infernal. De répéter chaque jour le puéril, le banal. Et de me pelotonner à tes pieds. En chat versatile et incorruptible. Il me reste ce verset à mes infirmités. Pour atrophier ta pensée imputrescible. Je suis captif de tes errances approximatives. Ces choix qui révèlent en toi. Tes projections imaginatives. Mes aurores boréales à moi. Je me contente de peu. Je te mens en affirmant tes propos valeureux.
Il le faut pour tordre le temps. Capter ton attention quand il est encore temps. Sur le parchemin de nos anciens chemins. La où les loups hurlent comme des fous. Dans la sarabande vertueuse de nos errances tapageuses. Je suis mélancolique et agnostique. Tu es nostalgique et pratique. Tout nous sépare. Tout nous accapare. Collés et accolés à nous apprivoiser. Depuis une éternité à jamais scellé. J’ai cette folie de croire dans l’impossible espoir. De nos deux corps de lassitude éteints. Devant le firmament de nos étincelles s’affaiblissant.