Détresse avec des lettres capitales. Faiblesse avec des humeurs animales. Je lèche tes humilités capricieuses. Pour les rendre braves et tumultueuses. Dans les corridors de torrents flamboyants. Aux lames d’argent, cisaillant le firmament. D’un ciel exotique et historique. Nos ombres taguées, nos armes abandonnées. Parmi le sable et les sels de nos déserts. Quand sur le cristallin se reflète la pierre. Brûlante de s’exposer au soleil. Parle-moi des images que tu vois.
Moi, l’aveugle des passions qui t’émerveillent. Sont-elles présentes ou irréelles ? J’entends les portes qui claquent. Toutes faites de bois et de fer. Un immense chaos jeté dans une flaque. Hier ou peut-être demain ? Brutalement avec un amour monstre de tout détruire. Gratuitement car nos virginités sont intolérantes. Asphyxiantes, elles ont fait du rien leur postérité. Aide-moi à comprendre cette tendresse sophistiquée. Fuir la diabolisation de l’inutile et plus encore. Il restera le miel sur nos corps. De leurs mots suaves. Cette saveur extrême de nos nuits slaves.
Au bord du Danube un été d’août. Ou à une autre époque. Depuis si longtemps nos visions sont périmées. Hors du temps, vide et sans époque. Et, je suis le clone de nos histoires évanescentes. Celles que l’on ressort quand on s’ennuie. Souvent tu me le dis quand tu souris. Si peu, lorsque s’installe une mélancolie ambiante. Ces soirs où gronde l’orage. Ces nuits où gronde la rage. De renier ce que l’on a été. Par vice, par inutilité, pour provoquer. Le bronze et l’or de nos impossibilités. Je sais que nous sommes fragiles. Devrais-je l’accepter. Il est bien trop tard pour tout banaliser.
Le futur dans une boule de cristal. Les diamants de conquistadors du Népal. Jusqu’en haut de sommets arides. Où l’éternité s’émiette en flocons de neige. Intrépide, je foule ces tapis capiteux par l’imagination. Sur le sol, tu rédiges un arpège. Je piétine ces plaines avec précipitation. Nos courses folles m’affolent. Encore et encore. J’ose plaider la rhétorique de nos hystéries. La transmission de toutes nos hérésies. Je n’ai pas de mots pour commencer. Juste quelques idées, quelques frénésies. Qui bout à bout ne forment pas un tout. Mais forgent le creuset de notre humanité.