Toi qui erre dans la pénombre. Teinte ton âme sombre. Des couleurs sépia de l’automne. Alors que sonnent des cloches atones. Dans l’écho d’un futur chaos. Et que la lune blanche enfante. Au terme d’une interminable grossesse. D’une lumière triste et indolente. Sur les tombes grises de notre cimetière. Toi qui vois et qui t’abaisse. A fleurir ce passé qui va s’ensevelir. Dans le culte d’une poignée de souvenirs. Seul dans la pénombre, tu erres. Nourrissant ta révolte de tout et de rien. Ces particules ridicules et sans besoin. Présentes pour t’user et t’éprouver. Jouant à la courte échelle. Avec l’immortalité caractérielle. Immolant l’instant présent. De voir s’étendre la poussière. Sur les tendresses de ta misère. Otage sensible d’un amour impossible. Tu t’en iras là-bas au fond de la mine. T’enquérir d’une lumière divine. Illuminant ta solitude perdue. Sur la flamme éprouvée d’une ingénue.