Dans la mue, dans la rue, de nos peaux nues. Entre nos mains, entre nos riens et ces instants que je retiens. En extase, en phase avec ces phrases. Qui se murmurent, qui s’endurent, et le temps qui dure. Une valse endiablée, un baiser enflammé, une promesse oubliée. Je m’en vais, je me laisse aller, dans l’instant oppressé. Pour m’habiller de noir, pour épouser le soir, m’assoupir en bord de Loire. En regardant partir, en tentant de retenir, la péniche de nos soupirs. Et se révèle, et s’appelle, le temps immortel. Filant sur les vagues, écrivant des mots vagues, à l’encre des algues. Je saisis l’instant infini. Je maudis ce moment inabouti. Que je pends sur les ailes d’un moulin. Que je fends sur le billot chaque matin. En talisman de ma dépendance. En assumant ma repentance. Pour ressusciter l’impossible. Pour exorciser le putrescible. Pour rêver à l’inaccessible. Dans la mue, dans la rue, de nos peaux nues. Entre nos mains, entre nos riens et ces instants que je retiens. En extase, en phase avec ces phrases. Qui se murmurent, qui s’endurent, et le temps qui dure. De nos tentations, de nos obsessions, de notre absolution. Comme un appel, comme une ritournelle, éternelle. Cet amour, cette tour, ce toujours. Que rien ne retient. Que tout entretient. Je le magnifie. Je le glorifie. Dans la faiblesse, dans la bassesse, et la caresse. De toi, de rêver de toi, amoureux tout contre toi. S’enfante notre complicité, se charpente la dualité, de notre entente. Alors, se dérobe la mort, s’enrobent nos corps. D’un voile d’immortalité. D’étoiles sur la voie lactée. Dans la mue, dans la rue, de nos peaux nues. Entre nos mains, entre nos riens et ces instants que je retiens. En extase, en phase avec ces phrases. Qui se murmurent, qui s’endurent, et le temps qui dure.