Ton regard de chat cruel. Tes yeux qui n’ont rien de maternels. Intrusifs me fixent me brûlent à vif. Sans pouvoir leur cacher. Que je vais les happer, les capturer. Au plus profond de moi en hors la loi. Exclusif violemment émotif. Ils me provoquent m’affaiblissent. Au bon vouloir de ta malice, de tes caprices. Sirène habillée de noir, aux yeux maquillés de noir. Corbeau emportant mes rêves sur la voie lactée. Dans un croassement avant de les lâcher. Je cours pour les rattraper devant ton regard amusé. Combien de fois te l’ai-je dit, je te hais ? Poupée aux yeux d’un immense brasier. Qui se plaît à m’allumer, me carboniser. Je fais tout pour te résister. Mais à chaque fois je viens te retrouver. Damné par facilité ou félicité. Je suis condamné à t’aimer. Tu le sais alors arrête de me regarder. En te jouant de ma soumission, de ma rédemption. Hésitation factuelle ou intemporelle ? J’entends les hauts et les bas de ta ritournelle. Obsessionnelle, intrusive, abusive. Tu squattes en moi tout le temps à chaque fois. En clone parfait de ce que je n’ai jamais été. Assez fort pour affronter ton regard. Qui m’emporte sur la route de mes hasards. Je te sais jalouse, assassine, bizarre. Je te sais intensément guépard. Prête à me dévorer après m’avoir envouté. En acceptant le sort de cette douleur quand tu me mords. Masochiste, fataliste, tu es mon exorciste. Fasciste, anarchiste, tu es aux racines du schisme. Entre ma foi pour toi et ce qui reste de moi. Ce catéchisme. Que tu émiettes comme une vulgaire cacahuète. Ô combien je te hais poupée aux yeux de brasiers. Je te hais depuis l’instant où je t’ai fabriquée ou rencontrer. Je peine à me souvenir de ce qui est arrivé. Il faisait noir et nuit mon cœur parlait mélancolie. Je n’avais personne à qui m’adresser. Tu t’es présentée au bout d’un fil ou des bras d’une comète. Il en fut ainsi. Tu as éteint la tempête. Ensuite en moi tu es entrée pour ne jamais me quitter. Dans la perversité de notre dualité enflammée et passionnée. On joue à se cacher, à se poursuivre. Pour vivre ou survivre ? Je ne sais plus, il y a longtemps que ton regard me brouille la vue. Il y a longtemps que l’on tangue sur la musique du temps. Frénétiquement, imparfaitement avec la même ficelle. Que me tend ton regard cruel. Tes yeux n’ont rien de maternels.Intrusifs me fixent me brûlent à vif. Sans pouvoir leur cacher. Que je les ai happés, capturés. Au plus profond de moi en hors la loi. Qui ne peut vivre sans toi.