Diaboliques. Tes yeux me glacent. Ton corps m’enlace. Ivre et frénétique. Je dérive avide. Face à face. Avec l’immensité du vide. Sur le fil de ton bon vouloir. J’aime ce vertige. Un soir, un matin, un espoir. Je lutte contre mes faiblesses. J’appelle ton corps de déesse. Tu ordonnes, tu exiges. De la pointe du crayon. Je trace les notes de notre vie. En lignes raturées et confuses. Une mélodie de passion et de raison. Corpus de nos insomnies. Leur venin dont j’abuse. S’étale sur le papier. Je tremble de l’entendre. Joué par des musiciens aux visages masqués. Dans des cavernes emmurées. Parmi les cendres. D’un dernier bûcher. Toi et moi pour seul public. Famélique et androgyne. Dans la confusion de nos sens. Là où se fonde l’origine. De notre dépendance. Pour le gris de nos symphonies. En cœurs mutilés. D’avoir poignardé. Le blanc et le noir. Des notes de notre mélancolie. Je veux croire. Qu’elle a croisé notre nostalgie. Toutes deux enfuies. Dans la profondeur de marais. Où ne pourrons jamais les retrouver.