Dans un jardin aux couleurs de l’automne. Souffle le vent morne et monotone. De la tristesse et de l’abandon. Sur le miel d’un été fané. Les abeilles tournent en rond. Dans un ciel embrumé. Je me souviens de tout petits riens. Tombés des nuages gris et pluvieux. Nostalgiques et fantomatiques. Sur les rebonds capricieux. De nos mémoires en addiction. De ténèbres pâles et fatales. Comme une éphémère compassion. De toi et de moi dans le linceul. De nos cœurs ensorcelés. Nous allons en divaguant. Sur un tapis de feuilles mortes. Seuls. Et endeuillés. Marchant. Vers d’autres portes. On se nourrit des relents. Putréfiés de notre passé. Ce sentiment qui nous afflige. Transporté par le silence. Pesant et immense. D’amants prisonniers de leurs vertiges. Faibles et fragiles. Nous allons vers le bûcher de nos projets. En confessant le rêve inaccessible. D’abandonner derrière nous. Les errances de deux fous. Je crois en cette histoire. Elle endort ma nostalgie. Avec le somnifère d’un vague espoir. Que demain nous aurons une nouvelle vie.