Sur la musique. Diabolique. D’une partition méthodique. J’entends le tic et le tac. De nos heures en vrac. Sur les rochers. Le ressac. De nos infirmités. La parade de nos âmes en rade. Incapables de s’écouter. Fuir pour se ressembler. Furieusement attachés. A marier nos médiocrités. Pour ne pas s’ennuyer. J’entends le temps. Nous abandonner en courant. Pourrait-il en être autrement ? Monte la peur. Le salaire de nos rancœurs. La nuit, le silence. Le goût rance. De toi. De moi. Sans saveur. Cette idée m’écœure. Oubliant le temps dépravé. De nos corps emmêlés. Laissant le vague souvenir. D’un désir qui expire. Fuir pour vivre. Vivre pour fuir. Quoi ? Toi et moi. Dans les méandres du temps. Je sens le vacillement. D’un imperceptible frémissement. Je me plais à rêver. De pouvoir nous retrouver. D’accepter de s’accepter. Comme des spectres apaisés. Je le sais. Nous n’étions pas prêts. A vivre l’éternité. Cette peine avérée. De toujours se côtoyer. Tu appelles le vide, le néant. Cette idée morbide, rouge sang. Te protégeant. J’en ressens l’acide, le présent. Cette idée morbide, rouge sang. M’agressant. Notre avenir en confettis. Notre passé en charpie. Que reste-t-il ? Une condamnation sans sursis. Abandonnés à se ressembler. Je veux te parler d’un autre temps. Tu veux me parler du temps présent. Comment écourter ? L’éternité. Quand sa nature est de nous éprouver. Souffrir pour s’unir. Il n’y a pas de temps présent. Ni de temps passé. Nos codes ont changé. Dans l’enferment. De notre passé décomposé. Fantômes abandonnés. Il ne reste que nos mains pour nous accrocher. Et ne pas sombrer.