Je ne me souviens plus. C’était. Un jour, un soir, je ne sais plus. L’heure qu’il était. Un ciel embrasé. Un ciel étoilé. Je ne me rappelle plus. En ombres détachées. Sur les murs du palais. La vie, la mort enlacées. Buvant sans trembler. Le poison d’une triste journée. Qui l’eut cru ? Une union d’intérêt. Entre ces deux corps séparés. Dans le vide penchés. Faussement attachés. Sur les murs du palais. Jouant à s’épier. Désirant croquer le fruit défendu. Son goût savoureux. Tentation pour malheureux. Affectivement nécessiteux. Leurs regards ténébreux. La bouche remplie du liquide savoureux. Ses délices capiteux. Que tous deux. Ont bu. Les yeux fermés. Sans trembler. Ni s’interroger. Sur les maléfices du péché. Qu’ils venaient de consommer. Dans l’addiction de s’éprouver. Je ne me souviens plus. C’était. Un jour, une nuit, je ne sais plus. L’heure qu’il était. Les bruits, les sons de cette lutte infernale. Les grognements, l’odeur animale. La violence brutale. Ce combat fatal. S’écrivant en lettres capitales. Sur les murs de la capitale. Corrompue. Le lieu magique. Pour cette confrontation biblique. Crise de panique. Dans les instances tyranniques. Prise de décision fatidique. Avec la satyre d’un jugement cynique. Et absolu. Dos à dos. Les combattants ensemble sur le drapeau. Un oriflamme tanguant tout de go. Au souffle du vent venu de tout là-haut. Sur un air de piano. Pour faire plus beau. A travers les oripeaux. Recouvrant les corps. Nus. De la vie et de la mort. Mécontents de leur sort. Difficile de dire qui a tort. C’est ainsi et alors ? Je ne me souviens plus. C’était. Un jour, une nuit, je ne sais plus. L’heure qu’il était. Tout cela pour te dire. Qu’au bout de ce délire. Je voudrais te voir sourire. Ce trait de lumière que je désire. Aux couleurs du plaisir. La dernière fois, je ne me souviens plus. C’était. Un jour, un soir, je ne sais plus. L’heure qu’il était.