Une lumière feutrée s’étale sur les livres de notre histoire. Je n’ai pas de mots pour rappeler ces vagues noires. Venues submerger la gourmandise insolente de ces années. Passées à chercher l’âme à la mélancolie étourdissante. Nous emportant au-delà des caprices de notre temps. Il y ces cicatrices envoutantes sur les pages écornées. Là où se sont posées nos mains. Captives sur un vieux slow italien. Entêtant la nuit et la pluie. Je n’ai pas le souvenir. De le maudire. Il nous a apporté. L’instant éveillé de se rencontrer. Il reste nos pas vers ce chemin tout là-bas. Dans la lumière capricieuse de cette heure malheureuse. Où tangue une lumière hésitante. Réveillant le souffle de notre mélancolie. Emprisonnant la peur balbutiante. D’un présent qui s’enfuit. Derrière les vagues noires de notre histoire. Dépression sur une déception. L’infini. Sans raison avec la contrefaçon. D’une salissure. Sur les pages blanches d’un livre touchant à sa fin. Les lumières vont s’éteindre. Avec la tristesse sans feindre. De cette usure. Une heure malheureuse. Sous la lumière capricieuse. De la mort d’un espoir. Où la mélancolie a perdu sa nostalgie. Ce soir. Je n’ai pas de mots pour rappeler ces vagues noires.