Il y a ce rythme entêtant qui revient sans cesse. Au cœur de la nuit, à l’instant d’une première faiblesse. Les yeux fermés, en guise de promesse. S’étirant sous les doigts d’une caresse. Lentement, inexorablement au bout de ma paresse. Toi, la pécheresse. Ma tigresse. Tes yeux perlant de tendresse. Je suis en attente de toi, je le confesse. Il y a ce rythme entêtant qui revient sans cesse. Ton cœur qui cogne à toute vitesse. Parle moi de ta détresse. Réveille en toi la diablesse. Chasse ces maux qui t’oppressent. Violemment sans formule de politesse. Toi, ma princesse. Inconditionnelle, prêtresse. Il y a ce rythme entêtant qui revient sans cesse. Un slow sur les rives de ta tristesse. Devant tes peurs qui se dressent. Prend cette main que je t’adresse. Méprise toutes ces choses qui t’agressent. Avec force, en totale impolitesse. Il y a ce rythme entêtant qui revient sans cesse. Métronome de nos maladresses. Enfermés dans notre forteresse. La corde que tu tresses. Pour nous échapper, le temps qui presse. La peur, le stress. L’effritement de notre jeunesse. Entre nos doigts s’échappe cette richesse. Se présente la vieillesse. Il y a ce rythme entêtant qui revient sans cesse. Le temps, ses rudesses. Je n’ai plus la sagesse. De supporter ces choses qui nous blessent. Devant le miroir alors qu’on régresse. Vers une impasse, son étroitesse. Elle arrive, elle progresse. Il y a ce rythme entêtant qui revient sans cesse. Lourdement, sans finesse. Cette idée qui transgresse. Nous deux à l’âme vengeresse. Nous enfuyant de justesse. Avec l’intense ivresse. Que tu seras toujours ma duchesse. Ma papesse, mon altesse. Au soir d’une monocorde allégresse. S’éteignent les lampions de notre dernière kermesse. Il y a ce rythme entêtant qui revient sans cesse. Nos ombres qui disparaissent. Derrière une brume épaisse. Sans laisser d’adresse.