Je me souviens de la sonate de Beethoven. Au clair de lune. Je me souviens de tes doigts agiles. Ta peau blanche, tes veines. Sous la lune. Violence, souffrance, arrachant des larmes au piano. Beau, trop beau, fragile. Il y a eu la nuit. Cette désespérance. Un désenchantement. L’enfermement, l’abrutissement. Ce tout qui s’enfuit. Je ne me souviens plus de rien. Un pas de danse. Peut-être et encore ? La tempête, le froid sur nos corps. Je t’appelle. Oui, je t’appelle. J’entends les cordes du piano raisonner. Mon esprit noyé, emporté. Par le flot endiablé. Au bout là-bas du cimetière. Où je t’ai mise en bière. Une stèle qui rappelle. Ce soir. Quand tu as engourdi mon désespoir. Je me souviens de la sonate de Beethoven. Au clair de lune. Je me souviens de tes doigts agiles. Ta peau blanche, tes veines. Sous la lune. Gracile. Tu endiables mon éternité.