L’âme défunte d’une espérance évanouie. Vole souveraine sur les pétales de fleurs noircies. Hante les catacombes d’un château englouti. Tombe dans le puits d’un vide infini. Ressurgit altière dans le reflet d’un éclat terni. Virevoltant sur les bras d’un linceul blanchi. Provoquant les remous, l’onde inaboutis. D’un corps se levant vers un soleil ébloui. Avant de retomber dans la vase enseveli. Sur ton visage perle des larmes de pluie. J’entends dans les arbres le vent qui frémit. Sur nous s’enroulent les peurs de la nuit. Nos allons vers le cimetière enfoui. Là où repose l’âme défunte d’une espérance évanouie. Elle nous accompagne, nous unit. Habillée des oripeaux de notre ennui. Profond, mordant, irréfléchi. Je crois, je veux pour nous l’infini. Errer sur les landes meurtries. Pourfendre les jungles de nos zizanies. Avec l’amour pour thérapie. Il y a va de notre survie. Cette force qui rejaillit. Avec la violence d’une symphonie. Nous serons assis. Devant une tombe aux herbes rabougries. Là où sommeille l’âme défunte d’une espérance évanouie. Sensible, fusionnelle, transie. Elle me rappelle cet infini. Où les pétales de roses fanés tombent comme un dernier oubli.