J’aimerais te montrer. Ce château hantant le lointain. Apparaissant chaque matin. A peine éveillé. La nuit tout juste disparue. Quand les bruits se sont tus. De fantômes fatigués. De creuser le sol. Exhumant pierre après pierre. Ses murs du sous sol. Enterré dans la tombe du regret. D’avoir été délaissé. Entre les arbres d’un parc gelé. Avec ces matins. Le froid venu du fond des bois. Courant sans fin. Pour venir pétrifier. Ses murs abandonnés. Parsemés d’herbes folles. Sur la toile d’un matin d’hiver. Aux relents d’un mauvais alcool. Ayant pour maîtresse. La douleur amère. D’une pale ivresse. Incapable d’oublier. Les rires et les joies qui l’habitaient. Seul, maintenant. A hanter l’horizon d’un jour se levant. Noyant dans l’infini. Son avenir obscurci.