Il y a en toi ces zones noires. Là, où tu caches tes ombres. Celles qui te renforcent ou t’encombrent. Toutes ces choses qui t’assaillent. Tu sombres ou tu batailles. Ces haines, ces peurs qui poussent comme des broussailles. Pour te cacher, te protéger où que tu ailles. Je ne peux plus te suivre, je ne suis plus de taille. Le grand mur blanc de ta vie s’est percé. De nombreux trous dans lesquels je tremble de m’engouffrer. Pour affronter tes failles. Elles ont craqué nos jours anciens, lézardé notre complicité. Nous sommes entrés dans la pénombre. Chacun de notre côté. Vivant avec les miennes, j’ai ressenti le poids de tes ombres. Tu t’es refermée comme je l’ai fait. Nous avons vu notre vie fondre. Le quotidien s’est rétréci pour devenir un tout petit rien. Face au grand mur de ta vie, je ne vois plus que des trous noirs aussi profonds que les miens. Nous ne pourrons plus nous répondre. C’est ainsi que nous devions poser le dernier point. Je n’aurais jamais pensé que nous en arriverions à nous morfondre. Nous sommes sans lendemain. Tout est toujours écrit, le mal et le bien. Tu me le disais. Tu me le répétais. Je ne pouvais y croire. Mais, aujourd’hui dans le noir. Je comprends que le destin est une forme de vérité. Pour l’accepter, il a fallu que j’aille jusqu’au désespoir. De te voir t’en aller. Tu m’as laissé cela en héritage. Suis-je vraiment devenu plus sage ?