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gothique et romantique

Une parcelle de toi et moi

Publié le 4 Mar 2014

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Chanté en allemand ou en anglais peut-être en italien, je ne sais plus. L’opéra noir s’étire mollement sur le clavier de l’orgue, joué par les fantômes de nos souvenirs, je ne me rappelle plus. Reste le texte inachevé de mots écorchés de peur d’être prononcés. Capables d’ouvrir des portes que l’on ne saura refermer. Comme la peur, l’amour, l’amitié. Je te vois terrorisée presque recroquevillée. Paralysée à l’idée de devoir te lancer. D’imaginer ce que sera la fin de ce texte endiablé. Qu’inexorablement la mélodie rapproche vers ce mur où nous sommes prostrés. Je ne sais pas, je ne sais plus. Raisonne les notes sans vie d’un opéra noir mettant nos souffrances à nu. Je ne sais pas, je ne sais plus. Si la mélodie trouve dans sa répétition les raisons de notre castration. Ce vide sidéral  nous enveloppant vers une issue fatale. Vibre en moi un sursaut animal. Pour nous échapper. Courir, fuir. Pour nous sauvegarder. Bondir, ne pas mourir. Pour exister. Dans tes yeux, je le veux. Le désires-tu ? Je ne sais pas, je ne sais plus. L’opéra noir ondule, serpente, sur les blanches et les noires du clavier. Caressé par le clone d’un être humain placé là pour jouer les utilités. Il y avait tant de raisons de nous en aller. Pourtant, nous sommes restés. A écouter battre nos cœurs. Étouffés par cette peur de nous quitter. Nous avons l’habitude de trouver dans la routine la force de nous supporter. Est-ce le début de l’amour pour toujours ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Il y a cette tristesse s’évaporant de l’opéra noir. Cette forme de désespoir qui passe sur nous comme un laminoir. Laissant au sol des petits bouts de toi. Des petits bouts de moi. Certains se sont collés, se sont attirés. Tu as dit aimanté. Comme si cela pouvait te contenter. Je souscris à cette bonne idée. Il restera toujours une partie de nous fusionnelle. Presque éternelle ? Je ne sais pas, je ne sais plus. L’opéra noir s’est interrompu. Il y a ce silence pesant comme un appel. Ce vide qui nous aspire. Je n’ai pas peur, je n’ai plus peur. Tenant en main une parcelle de toi et moi.

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