Il y a en toi une porte interdite. Derrière laquelle vit l’ogre de tes pensées portant les racines d’un mal. Qui t’habite. Répandant son corps vérolé dans le labyrinthe dans lequel tu t’es égarée. J’ai mal. Il y a sur toi ce teint cireux. Qui fait que nous ne serons jamais heureux. Je me blâme. Je te blâme. De t’avoir laissée seule exposée loin de nous deux. Il y a sur toi cette raideur contractée qui t’empêche de bouger. Nos enfants dans la même pause cadenassée. Derrière cette silhouette sombre vous observant. Je ne vois pas ses yeux. Je me blâme. Je te blâme. De t’avoir laissée seule exposée loin de nous deux. Il y a en toi cette vie en dedans. Que j’espère, que je soupçonne. Pour me sentir moins coupable avant que la culpabilité ne me rançonne. Pour moi. Pour toi. Pour nos enfants. D’être sortis du temps. Existant de leur visage laiteux. Je me blâme. Je te blâme. De t’avoir laissé seule exposée loin de nous deux. Faisant de nous des êtres malheureux. Sur l’échiquier d’un diable dévorant nos derniers vœux. Mangeurs de nos rêves envolés jusqu’aux cieux. Je me blâme. Je te blâme. De t’avoir laissé seule exposée loin de nous deux. Le pou de nos cœurs désynchronisé. S’effaçant dans un requiem inachevé. Que personne ne viendra écouter. Cantique démembré à la prière susurrée par des anges désavoués. Chantant pour enterrer nos corps de lépreux. Je me blâme. Je te blâme. De t’avoir laissé seule exposée loin de nous deux. Comment réparer tout ce mal ? Il y a en toi une porte interdite. Derrière laquelle vit l’ogre de tes pensées portant les racines d’un mal. Qui t’habite. Répandant son corps vérolé dans le labyrinthe dans lequel tu t’es égarée. J’ai mal. La fièvre monte en moi. Froide dans mes artères bouillonnantes. Avec cette sensation étonnante. De voir mon corps ne plus bouger devenu cireux. Je me blâme. Je te blâme. De t’avoir laissé seule exposée loin de nous deux. J’ai poussé la porte interdite. Entrant dans ton monde comme un hypocrite. Éventrant l’ogre de tes pensées portant les racines de ce mal. Qui t’habite. Jusqu’à la mort. Que je ne pourrai jamais faire sortir de ton corps. J’y croyais. J’en rêvais. J’en avais fait le vœu. Je me blâme. Je te blâme. De t’avoir laissé seule exposée loin de nous deux. Je ne pourrai jamais te sauver. Juste figé à te regarder. Raide, froide, vivant en toi tes sensations dans le plus grand secret. Sans rien à partager. Avec le temps qui nous a rapproché dans une pause séparée. J’aurais voulu être l’ogre de tes pensées portant les racines d’un mal. Qui t’habite. Répandant son corps vérolé dans le labyrinthe dans lequel tu t’es égarée. Je n’aurais plus mal.