Où habites-tu ? Dis-le moi ? Tu ne m’as jamais répondu. Pourquoi t’isoles-tu ? Aurais-tu des secrets à me cacher? Je n’ose le croire. Mon imagination te dessine une habitation. Dans un château, sur une colline, tu vis pour mieux voir le monde, l’entendre, le toucher le matin du premier regard en ouvrant tes volets. Je le sais. Mon imagination ne m’a jamais trompé. Tu ne me l’as jamais raconté; je n’en ai pas besoin. Je vois ce matin bleu qui enveloppe les murs de ton château. Il fait froid. Tu frissonnes. Le gel a recouvert la terre. Les arbres étendent leurs branches tentaculaires sur un ciel sombre et nuageux. Personne ne viendra te voir encore et toujours. Tu n’es qu’ un rêve sans adresse.