J’en appelle aux méandres majestueux. Des fleuves de nos rêves bleus. Les plaies de nos poèmes infectieux. Leurs parfums de notre passé sulfureux. Là où s’unit l’inutile et le miraculeux. Je me souviens de nos vœux silencieux. De nos regards impérieux. De ces désirs laineux. Comme l’ode d’un ciel pluvieux. A notre soleil ténébreux. Je veux l’orgueilleux. Je veux le monstrueux. En piétinant le sol marécageux. D’un parc morne et tourbeux. Où s’abandonnent nos paresseux. Ces rêves tristes et ombrageux. Qui peuplent l’irrévérencieux. Cette fracture entre nous deux. Et, je caresse un présent miteux. Comme l’opale d’un avenir lumineux. Où se reflète le jour radieux. D’un néant mystérieux.