Tes hauts murs ne pourront rien n’y changer. Humilié, bafoué. Crachant sur ton vent mauvais. Sommeille en moi une éternité. Pour tout changer. Lutter, bâillonner. La rage de vouloir t’entraver. Au bout d’une chandelle allumée. A te voir brûler. Pour t’avoir trop aimé. Au point de tout rejeter. En chien domestiqué. Incapable de mordre tes mollets. Quant tu me rejetais. Les crocs acérés. Brisés, cadenassés. Hébété, stupide, vautré. Sur une carpette élimée. J’étais là à t’admirer. Répétant ce que tu disais. Croyant en tes vérités. Elle étaient. Miennes en toute simplicité. Tes caresses claquaient. Je pensais que tu m’aimais. Je n’avais qu’une utilité. T’accompagner. Traînant des pieds. Attachés au boulet. De la culpabilité. Tyrannisé, diabolisé. Tu as fait. De mes traits un péché. Être laid et t’aimer. Ne pouvant te regarder. Mes yeux te salissaient. Tête baissée. J’avançais. Courbé, plié. J’avançais. Derrière ta destiné. Ombres cachées. Le long des fossés. Remplis de cadavres entassés. Que nous venions de faucher. Mort à mort. Corps à corps. Moi, salop de bourreau. Toi, désignant, jugeant. De tout là-haut. J’étais ton exécutant. Constamment. Tout le temps. J’étais ton servant. Acceptant, subissant. Révolté. Désirant t’abandonner. Tu m’as supplié. Disant m’aimer. Je l’attendais. Combien de fois je l’ai espéré ? Pour faire la paix. Avec ma culpabilité. Effacer mes péchés. Je l’attendais. Pour t’abandonner. Tes hauts murs ne pourront rien n’y changer. Humilié, bafoué. Crachant sur ton vent mauvais. Sommeille en moi une éternité. Rattraper le temps passé. Écarter les bras et voler. Fermer les yeux et chanter. Oubliant tes tourments. Chassant ces moments. Mauvais. Aujourd’hui, je te laisse errer. Dans les méandres de tes déchets. Sachant que je ne veux te retrouver. Fuir ou mourir ? J’ai choisi. Avec cette folle envie. De ne plus subir. Tes dires. Ce besoin de vomir. Tes hauts murs ne pourront rien n’y changer. Humilié, bafoué. Crachant sur ton vent mauvais. Sommeille en moi une éternité. Au goût de paix. Sans larmes congelées. Mon cœur bat fort. Tu ne récites plus mes torts. Je vis. Cela me suffit. Tes hauts murs ne pourront rien n’y changer. Humilié, bafoué. Crachant sur ton vent mauvais. En moi une éternité. S’est réveillée. M’a donné la force de t’oublier. Juré, craché. Sans regret…