Je ressens les ondes du grand lac salé. Elles me parlent si souvent de toi. De ton incapacité à pouvoir me pardonner. Mes folies. C’est ainsi que je les ai dénommées. Une banalité affligeante et impalpable. Je suis versatile, je m’accroche à des symboliques inaccessibles et inutiles. Je suis enfant d’un vent. Souvent mauvais qui a éteint le feu sacré. C’est ce que je t’ai fait endurer.
J’aurais plaidé la confusion des sentiments, la peine, la souffrance. J’aurais pu me traîner à tes pieds. Je le concède, je suis malfaisant et minable. Je m’approche de toi en pénitent. Je vois ton corps respirer. Je reconnais ses frissons. Toutes ces petites choses qui ont compté pour moi. J’ai l’impression que c’est loin, si loin, autrefois. Nos folies, nos hérésies cotonneuses. Je goûtais le sucre de ta peau. En addiction et sans concession à cette drogue de ma vie. Tu étais immatérielle, je te voulais ainsi. Voluptueuse sans être asservie. Rebelle, parfois caractérielle dans la tempérance de nos différences. Souviens-toi comme si ces instants revenaient du passé. Nous en aurions sélectionné le meilleur. J’ai cette tentation en moi alors que je suis proche de toi.