Hier matin, je rentrais enthousiaste, futile et léger
Irradié d’une sorte de témérité après avoir vagabondé
Plus loin que l’esprit émancipe l’âme et les pensées
Alors que furtive la pluie fouettait les étoiles
Pendant que l’herbe matinale blanchissait
Aux évanescences d’une aube qui se dévoile
Et que le soleil se hissait sur la pointe des pieds
Derrière une muraille de hêtres fiers et auréolés
Je rentrais en frôlant les troncs et les branches
Me laissant porter par le souffle des avalanches
Je dévalais des pentes extrêmes et imaginaires
En chevalier teutonique irascible et téméraire
Et je volais libre, pur et excessif sans compassion
Parmi les frémissements de mes excès oppressifs
Doux et hurlant toutes les rages de mes confessions
Enrobées du miel amer de mes ouragans transgressifs
Avec cette indolence d’aimer les orgies de mes passions
Le salé et le sucré de leurs caractères vils et impulsifs
Lorsque tout craque et se fracasse après mon passage
Pendant que flotte l’air romantique d’une forme de badinage
Celui d’un couple inflexible se quittant au temps sensible
D’un matin indélébile et de son aube présente et intangible