Dans l’ombre fortuite d’une lune étourdie. Cachant des rêves inassouvis. Le jardin du mal s’est enorgueillit. De la naissance d’une rose aux pétales interdits. Colorés du reflet éclatant d’un vice innocent. Vierge d’épines et de dents. Offrant le visage attirant d’un caractère odorant. Dans l’ombre étourdie d’une lune. S’égarant sur des chemins de mauvaises fortunes. Le jardin du mal a ouvert ses grilles aux pas d’âmes errantes. Écrasées sous le poids de charges harassantes. Traînant le fardeau d’une culpabilité étouffant leur vaine vanité. Dans l’ombre affadie d’une lune. Maquillée d’un teint laiteux. Posant sur la terre son regard malheureux. Le jardin du mal a enfanté ses secrets. Dans la naissance d’une rose aux pétales interdits. Noirs comme l’ébène baignant dans le mensonge poli. D’être belle pour mieux cacher ses racines infidèles. Faîtes pour trahir. Puis mourir. Faîtes pour souffrir. Puis faillir. Dans l’ombre ternie d’une lune pale s’étend sur le jardin du mal. Le corps pesant d’une nuit sans lendemain. Dansant une valse ultime en compagnie du fantôme du matin. Tourbillonnant l’un et l’autre dans une ivresse fatale. A l’alcool animal. Aux lèvres recouvertes de sang. Squelette égaré dans les allées du jardin du mal. Ployant sous le poids improbable des ans. Dans l’ombre oubliée d’une lune sans fin. Personne ne se souvient. Qu’un jour à jamais le soleil s’est éteint. Posant son oubli éternel sur le ciel et le monde. Prisonnier d’un jardin où le mal se répand d’une odeur nauséabonde.