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gothique et romantique

Publications de admin

Errance sur le dos d’un requiem

Publié le 3 Juin 2022 | Aucun commentaire

Je me souviens aussi des volcans aux souffles asphyxiés

Tous crachaient aiguisés la courbe de l’arc-en-ciel frigorifié

Dans un ciel aux mesures rythmées chargées d’impuretés

Elles étaient le requiem d’un temps irrévérencieux, inanimé

Celui aux rectangles aigus, aux pointes vives et acérées

Ce jour fut l’aurore ténébreuse de nos inimitiés enflammées

Comme un matin calme au cœur de l’œil du cyclone tourmenté

Je doute que l’expressif et l’exclusif soient de la sentimentalité

Ils furent le début d’une territorialité, d’un effritement assimilé

Le souffle d’un tremblement sur les feuilles du jardin assoiffé

Où j’ai vu apparaître la sécheresse puis l’abandon inapproprié

Mes mains ont saisi le sable, l’aride puis le vide sans pleurer

Alors que dans l’immensité le requiem éclatait

Venant trancher le derme de futilités sans rien concéder au passé

Le giboyeux, aux forêts d’Éden, leurs bois d’ébène parfumés

Là où le cerf prend son élan avant de s’en aller parader

J’aime l’éblouissant, l’alarmant et aussi l’idée d’intimité

Le silence des cimetières et des pierres dans une carrière éclatée

Ces murs prochains de nos cathédrales au froid aimant transpercer

Le cœur d’un pénitent emprunté ou d’un voyeur inexpérimenté

Où sont les registres d’un état d’abandon lié à la conformité ?

J’en recherche l’aboutissement, m’endormant tétanisé

Sur le chemin empierré où j’irai demain traîner et graver

L’épitaphe endiablé d’une errance imaginée et partagée

Pour échapper à l’immensité, au requiem, à ses notes éclatées

Là s’arrête l’exposé extasié de ces pas perdus sur un sentier

J’en ai aimé le cri, l’odeur, parfois le ressentiment catastrophé

Nous fumes riverains, voisins, inhumains, n’ayant juste été

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Caresser l’étrange

Publié le 27 Mai 2022 | Aucun commentaire

Caresser l’étrange puis le flamboyant

Une nuit derrière le paravent

Parsemé de particules balbutiant

Des sentences échappées de volcans

Dans un matin blanc s’en allant

En s’étirant sur des dunes d’argent

Toutes aux corps imparfaits s’affalant

J’ai vu le sable, les confins banalement

En étant ébloui, en m’extasiant

Devant ce décor enivrant

Qui ne fut que la parenthèse bleutée

Totalement imaginée et fantasmée

Comme si rêver pouvait réanimer

Ou éblouir les moindres secrets

J’ai ressenti cette idée

Une vision en moi venue s’abriter

Pour se protéger, se lover, et

Ne plus être habitée du corps de l’étrangeté

En domestiquant le néant, son identité

Chaque matin, la nuit achevée

Fantasque, irrationnelle, échevelée

Et, se dissipant parmi l’étrange oublié

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Vision

Publié le 16 Mai 2022 | Aucun commentaire

Tandis que progressais dans une forêt à la végétation envahissante

Aux branches dépourvues de feuilles, aux troncs ténébreux

Un coucou facétieux tout là-haut composait sur des notes lentes

Tracées sur un papier d’Arménie se consumant vers les cieux

A son odeur, je me sentis ébloui, attendri, presque aigri

Je fus abordé violemment par son humeur caverneuse

Dans un accident blême et violent avec une aurore rabougrie

Se prolongeant dans un bain de vapeurs ténébreuses

Futiles sont les variations dispendieuses en s’arrachant

A la terre et au lierre dans un sentiment exaspéré de misère

J’ai en moi ces contradictions qui s’échappent en marchant

Dis-moi où sont ces rêves d’hier que je les grave dans la pierre ?

Ils brûleront doucement demain ou un autre jour dans un rugissement

Qui résumera la violence de notre épanouissement en ce matin

Lorsque le réveil a de tendresse les épines d’un cactus ricanant

Je suis fou de ces vertiges qui n’ont d’abîme que d’être enfantins

Ainsi vont nos âmes imparfaites colorées de terre de sienne

Cette teinte qui accompagne nos soirs s’éternisant indéfinis

Intemporels quand butinent les abeilles, s’ébattent les rennes

Sur les plaines de neiges, dans une forêt envahissante, il en est ainsi

Je veux saisir dans l’extrême le calme, le silence et la promiscuité

Celle de séduire les caprices d’une réflexion ou d’une projection

Vers l’extase d’offrir à une reine les joyaux brillants de l’éternité

Nous partirons l’été sur les canaux entre les blés, j’ai eu cette vision

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L’onde magique

Publié le 30 Avr 2022 | Aucun commentaire

Des mots susurrés bas, comme si tu n’étais pas là

Informelle, spirituelle, indépendante et cruelle

Totalement absente dans la pénombre progressant là

Belle, rebelle,immatérielle presque fusionnelle

Irrévérencieuse un brin capricieuse et ténébreuse

J’attends le moment glorieux, insipide ou curieux

Moi, extatique dans l’ombre magique et terrifique

Oubliant dieu et tous ces vieux presque envieux

Étendus nus au premier matin du jour étrange

De noir et de blanc quand l’aube et son archange

Ont jeté leur sort sur notre corps dans l’aurore

A bout de main, tout là-bas, se lève la couleur or

Parle-moi encore de ces vestiges, de nos forts

Où s’abritent le minotaure et les papillons bleus

Ceux que l’on voit les nuits quand s’éteint le feu

L’éclat du phare d’Alexandrie au bout de la nuit

Alors que se dressent les paravents quand le rêve s’enfuit

Lorsque les ténèbres s’éclairent, s’illuminent transis

Moi, extatique dans l’ombre magique et terrifique

Je tremble témoin de ce bouleversement, de ce rugissement

Je frémis volontairement sous la violence de l’ouragan

En hurlant devant cet aboutissement, cet extrême turbulent

Où irons nous lorsque la terre sera de nouveau plate ?

Loin et si proche de ce départ quand le drame éclate

Tous les mondes sont creux, baignent dans les cieux

J’ai vu leurs frontières en allant chercher dans tes yeux

L’intense ou l’improbable vérité, cette étrangeté bleutée

A l’éclat rassurant, au tremblement imparfait et irradié

J’ai tenté de le capturer, m’en suis approché, consumé

Moi, extatique dans l’ombre magique et terrifique

Quoi que tu veuilles, intenses et spéciales furent nos vies

Projetées sur un matelas moelleux, je suis face à l’infini

Je me languis, je nargue la monotonie, parle mélancolie

Par fantaisie, dans l’extase, pour tutoyer, jouir de l’oubli

Moi, extatique dans l’ombre magique et terrifique

Habitant le mausolée aux persiennes de fer et de carton

Là où les murs sont de papiers où s’écrivent les poèmes

Ils transpirent de l’encre frénétique toujours la même

Lorsque les mots sortent de notre peau, sont une raison

Dis-moi pourquoi les moutons n’ont que le rêve de se suivre ?

Survivre est-ce devenir le clone d’un autre, boire, être ivre ?

Moi, extatique dans l’ombre magique et terrifique

Je bois le vent, mords le néant, m’abreuve de ces instants

Quand vulgairement le loup hurle à la lune en s’endormant

Il fut élément de cet instant, ne l’a pas retenu, con et absent

Je frémis à cette idée qui fut comme une chose convenue

Un écart insoumis, une digression tentaculaire et imprévue

A l’ordre de nos équilibres, de nos reflets parfaitement dessinés

Je sais qu’ils n’ont pas d’âmes, aucune vérité, ni de propriété

Moi, extatique dans l’ombre magique et terrifique

Dans le labyrinthe nous irons portés par l’onde magique

Embrassons cet oubli, dans le louvoiement de l’infini

Qu’il en soit ainsi comme nous l’imaginions, frénétique

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Évanescence

Publié le 30 Avr 2022 | Aucun commentaire

Où sont nos symboles, ces humeurs qui caracolent ?

O toi l’irrémédiable ténébreuse, fille de colères

Guerrière immature aux cheveux rouges de folle

J’embrasse tes turpitudes sous le soleil noir et fier

Tombent du ciel des larmes de pluie et bien plus encore

Le sang, le sel se répandant gluants sur nos corps

Je pleure leur évanescence, la lente dissipation

De ces heures avant l’irréversible disparition

Qui fut ce temps de lenteurs, de grandes peurs

Peurs de s’éparpiller, de s’abandonner, d’écarter

Peurs de gaspiller, de jeter, de brûler, de sombrer

Puis de rester là seuls face à l’abîme comme ça

Impuissants avec la nostalgie frétillant à petits pas

En découpant ou fissurant le quart d’un dernier été

Jusqu’à la constellation immatérielle de l’immortalité

Oui ce fut cet instant ébloui au contour indéfinissable

Toi et moi au présent, envahissant, lisse et contraignant

Recroquevillés sous l’ombre intense du baobab adorable

Qui vint féconder l’absolu de notre errance parmi le néant

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