Une tragédie se lira sur du papier jauni
En lettres intempestives ou impolies
Comme une histoire d’amour improbable
Comme un fait d’arme presque inacceptable
S’étalera ce carnage au cœur d’un marécage
Je l’observerai atomisé avec un cœur sage
En m’apitoyant sur mes ombres caverneuses
Toutes ces peurs à la tendresse incestueuses
Où s’abritent mes histoires d’hier et leurs prières ?
Dans les catacombes lézardées de mon imaginaire ?
Là où mes interrogations se propagent dans le miroir
Cette ode à mes talismans aux teintes de noir
Les reflets en seront juste tremblants et floutés
Je l’accepterai sans autre ambition que de me cacher
Mélancoliquement sous le velours violet d’un rideau
Quand s’élèvera un papillon du soir parmi les corbeaux
Ces messagers de mes silences dans la pénombre glacée
Tous s’habillent de nostalgie, se parent d’inhumanité
Acceptant mes insuffisances et mes complaisances
Nous seront tous animaux de bohème dans l’ambiance
Feutrée de verres pilés sous une voûte bleutée
Éparpillant notre hystérie dans le tamis du passé
ô beauté enflammée livre moi tes vérités
Aide-moi à succomber à l’anxiété de t’admirer
En tremblant, en apprivoisant mes tourments
En succombant à la léthargie de te vénérer