J’ai ce sentiment presque inutile
De m’abandonner à des croyances puériles
Par facilité, sans craindre l’ombre ridicule
De verser dans la sensibilité de l’instant, ses particules
Où s’en vont rouiller nos idées surannées ?
Dans ce cimetière glorieux aux citadelles dorées
Là où gît le cœur brisé d’humanités abîmées
J’en distingue le désenchantement oublié
Par fierté, agacement et loin de toutes vibrations
Au semblant d’une journée vide de toute passion
Je crois à l’immortel d’un présent de frustrations
Avec pour sommet les crêtes émergées de la tentation
Ainsi l’émerveillement restera soudain
Ce frère d’une amitié, d’un chagrin
Triste, mélancolique et sans fin
Brillera le reflet pâle et cristallin
D’un espoir vulgaire et précaire
Une transition sur le ciel éphémère
Où se dessinera l’ombre triste et amère
De nos luttes, nos évanouissements, nos guerres