Au fil de l’eau sur un tapis de feuilles mortes
Une main à traîner dans le froid de ce liquide
Comme si c’était une ultime sensation qui avorte
Sur le tamis aux pépins immatériels de ce fluide
Dans les veines bouillonnant comme un talisman
Protégeant de l’appel saugrenu de ces silences
Je les entends murmurer si souvent, tout le temps
Dans le firmament de commères qui pleurent et qui dansent
Autrement qu’en égrenant le sable de nos tumeurs
Sur le filtre intemporel des aigreurs et des peurs