Entre les échos d’une voix assourdie
Et les frénésies d’une hystérie anoblie
S’ébruitent les inattentions d’un ennui
Parmi les frimas d’un automne avachi
Pendant que tournoie l’instant enchanté
Sur la plaine d’un matin pale et mordoré
Où sont passés les éclairs de l’orage orangé ?
Celui qui bat la nuit avant de parader
Entre les hémisphères d’un silence excitant
J’entends ses atermoiements qui docilement
Frémissent d’une doctrine gravée posément
Sur la pierre de lettres parlant tristement
De nos errances passagères ou téméraires ?
Donne-moi la main, partons, allons en guerre
Beaux seront nos matins après l’effusion crépusculaire
Il reste en nous le corps squelettique, l’idée singulière
Que tous les échos parlent d’une voix assourdie
Pendant que s’ébruitent les inattentions d’un ennui
Parmi les frimas d’un automne avachi
Et les cris d’une hystérie anoblie