Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Par ces matins crépusculaires et givrés
Lorsque nos corps tremblent enfiévrés
Sur des terres humides et désaffectées
J’ai l’impertinence de contempler l’été
De l’aimer pour sa flamboyance outragée
Lorsque le muguet se pare d’un noir bleuté
Et que nos tentations deviennent contrevérités
Alors ébouriffantes seront nos affectivités
Transies dans l’extase de pouvoir s’affirmer
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Quand le firmament devient électricité
Cette force qui articule nos excentricités
Tu es dans mes bras vive et électrocutée
Nous dansons sur un parterre d’émotivité
Nous dansons dans la distorsion contractée
De nos évanescences tristes et évaporées
Nées parmi les étoiles de nos sombres forêts
Là où vivent les loups qui lèchent nos plaies
J’entends leur appel dans un lointain tourmenté
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Quand embarbouillé, je frémis à l’idée
De te parler de passion et d’inhumanité
Les deux se fécondent corrosives et liées
Sur le pourtour de nos excavations exilées
Tes regards tristes et embués au sang dilué
Font frémir le bouillon d’une aisance délavée
J’en ai goûté le brouet aux devers écrémés
Tu sais mes faiblesses, mes bassesses programmées
Et l’attente de te lire dans l’étrangeté de tes pensées
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Quand le soleil noir se pare d’un rouge orangé
Lorsque les rivières de nos errances sont asséchées
Nous divaguons à cloche-pied en traversant des marais
Comme des pèlerins aux évasions vierges de piété
Ils sont les symboles de l’ennui, de l’infertilité
D’une crispation que je me plais à fertiliser
En secret dans le laboratoire aux baies vitrées
Là où s’abattent nos enfants, nos clones affirmés
Qui nous supplient lorsque nous allons les coucher
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais