Avec des larmes de temps. J’ai cru noyer notre passé. Dans un lac amer et salé. Regardant vers demain. Là-bas au fond du jardin. Ce labyrinthe abandonné. Derrière le bosquet fané. Des fleurs de l’été. Où nous allions nous égarer. Tressant des cordes de temps. Espérant un jour nous évader. Il me reste cette pensée. Ces bouts de rien. Ce fil qui me retient. Me donnant le désir de t’écrire. Pour te raconter le néant. De ton absence, ses conséquences. D’autres été son passés. Sans le moindre enchantement. Laissant le goût rance. D’être seul et amputé. Je te parle de déclin. A ma porte demain. Tu attends de moi un poème. Je te parle de blasphème. Cette douleur qui m’étreint. Recroquevillé sur moi-même. Tu me dirais de me réveiller. De me lever, de lutter. Or tu n’es pas là pour me le susurrer. Alors je rêve, je m’endors. Sous un ciel crépusculaire. Sous des étoiles sans lumière. Pendant que dansent les feu follets. De ma pensée venue te retrouver. Je t’appelle mon éternelle. Comme autrefois tout contre toi. Encore une dernière fois. Avant d’ouvrir les yeux. Sur un matin laiteux et malheureux.