Il pourrait y avoir de la musique techno, des lasers, un bruit d’enfer. Le vent qui se lève, la pluie qui tombe sur la terre. Un grand chamboulement, de forts tremblements. Un trouble dans l’équilibre des mouvements. Assis sur le trône, tenant un rapace, un chien figé, obéissant. Le ciel gris s’assombrissant. Les spots de lumière maquillant tes manières. D’un autre temps. Le regard posé à hauteur de tes pieds. Pour les observer, les embrasser ? Faut-il se rabaisser pour que tu daignes nous regarder ? La musique sur ton corps s’écoulant en vagues. Profanant ton image d’un coup de dague. Sans cœur brisé. Ni larmes arrachées. Juste les yeux dirigés vers le lointain. Où s’étirent tes heures sans fin. Puis-je te toucher ta main ? Savoir si tu es froid. En ai-je le droit ? Une tentation, une hérésie, une folie. Dans cette nuit, où il pourrait y avoir de la musique techno, des lasers, un bruit d’enfer. De sales manières. Des corps dansant à tes pieds. Toi, refusant de les regarder. Un soir endiablé imaginé pour se défoncer. Une soirée de festival dans ton château sur ses pavés. Le chien ne pouvant aboyer. Le rapace ne parvenant pas à s’envoler. Toi, dans une pose contractée. J’ai envie de t’arracher à ton passé. Ne vivant que dans les pages d’histoire. Qu’on ne lit que le soir. Laisse entrer le jour de la nuit. Regarde cet hier qui s’enfuit. Attrapant le fil d’une nouvelle vie. Vêtu de nouveaux habits. J’ai envie de croire que si tu pouvais le faire. Tu oublierais ton regard fier. Sautant sur les pavés, lançant au ciel le rapace d’un geste fugace. Pour retrouver ces danseurs qui t’agacent. Effaçant le charme que tu maudits. D’une exposition sans vie.