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gothique et romantique

Posts made in janvier, 2021

Un matin glacé

Publié le 28 Jan 2021 | Aucun commentaire

Pendant qu’en ce matin glacé nous regardons le soleil se lever

J’ai sur la langue le velours capiteux d’un soir fiévreux

Cette chaleur d’une tendance irréversible et affriolante

L’intenable désir de féconder une ivresse par des mots à deux

Ce vocabulaire irrévocable et provocant qui nous enchante

Toi et moi romantiques sur le toit de nos cimes neigeuses

Là où l’aigle se fait moineau lorsque s’abat la grêle coléreuse

Alors que je te chuchote les bruits venus des mers polaires

Cet enfer où les tempêtes s’égarent dans des pleurs solitaires

Nos esprits parfois s’y égarent, s’accoquinent de l’invisible

Et pourfendent les traumatismes de nos rêves impossibles

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Le fantôme derrière la fenêtre

Publié le 22 Jan 2021 | Aucun commentaire

Alors que je m’extasiais stupidement pour des banalités

Et que je me répandais inutilement dans des élans indolores

J’hésitais à me projeter là-bas vers les contreforts de l’horizon

Pendant que mes frustrations avaient la résonance de mes afflictions

Aussi, je dus implorer indûment un couple de colombes multicolores

Ténébreux, il revenait enfiévré d’une ronde achevée par un vol de nuit

Il portait pesamment en bandoulière sur l’épaule un sac de nostalgie

Et passa si haut au-dessus du jardin puis alla se poser dans le lointain

J’aurais aimé qu’il s’approche et me parle de son voyage transafricain

Me fasse rêver par des artifices primaires et profondément enfantins

Que je puisse m’évader avec lui loin de ce présent insipide et contraint

Mais le ciel se couvrit de nuages anxieux tous bleutés et mouchetés

Je vis alors sortir de mes labyrinthes des fantômes endimanchés

Doux et vulgaires, ils voyageaient en solitaires dans l’air

Flottant sur des champs irradiés d’une aube blanche et amère

Je les ai observés sobrement prostré derrière ma fenêtre

Cette barrière entre eux et mon présent où s’enchevêtre

Les cadavres des mes errances filandreuses et giboyeuses

Parmi les galeries et les alcôves d’un château renaissance

J’erre entre les fils du temps me prélassant dans la nonchalance

Je somnole, me traîne, sacralisant une errance insipide et sans envie

Alors que le silence hurle sa cacophonie exaltée et foudroyante

Je suis invisible, fantomatique, totalement accompli dans ma vie

Je m’époumone en bafouant le néant d’une inutilité renversante

Pendant que j’inspire la poussière survoltée d’une haine flétrie

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Utopies

Publié le 15 Jan 2021 | Aucun commentaire

J’ai oublié le goût de nos prostrations mornes et fades

Les aigreurs passées et inférieures de nos escapades

Sur des sables rouges teintés de multiples couleurs

Allant par fatalité récolter dans le creuset de nos peurs

Des symboles parmi les nuits étoilées de nos ciels noirs

Ces temples où tremble le muguet d’un printemps bleuté

Je suis invisible derrière l’idée opaque de vouloir croire

Aux utopies fiévreuses faîtes d’un sang triste et valeureux

Elles se jouent de nous, folles nous prennent pour des fous

En se prélassant sur des paillasses sous le soleil turquoise

De nos versatilités transies sur les eaux de la mer d’Iroise

Ces mirages venus déformer nos projections enflammées

J’écarte les doigts en laissant filtrer ce sable doux et tempéré

Alors que des caprices intemporels aux plaies affreuses

Regardent l’avenir et nous parlent de leurs utopies fiévreuses

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L’âme qui nous unissait

Publié le 6 Jan 2021 | Aucun commentaire

De nos options passées je n’ai gardé que le sel de la modernité

Cette forme impalpable de vibrer au modeste son d’une pensée

De m’apitoyer sur les variations d’une idée née dans la voie lactée

Et de croire dans l’impossible espoir de nos tendresses frelatées

J’ai alors accepté de sombrer dans cette attente frileuse et angoissée

Faîte de nos inhumanités chapardées où les ombres sont exorcisées

Sous les ramures grotesques d’arches de pierres aux voûtes dorées

Elles apportent de la fraîcheur aux laves de nos éruptions bleutées

Lorsque nos haines s’érodent sur le verni de nos accords déprogrammés

Et que des mots enfiévrés propagent un incendie de paroles enflammées

J’ai alors la faiblesse de me laisser séduire par une tentation d’oublier

De faire corps avec l’inutilité, de m’effacer et de céder à l’inhumanité

Volatile de m’éroder entre les interstices d’une aube impure et corsetée

Autour de nos oraisons passées où fuir constituait une alternative dorée

A cet empressement de brûler sur un bûcher l’âme de ce qui nous unissait

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