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gothique et romantique

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Les amants du château

Publié le 10 Mar 2020 | Aucun commentaire

D’hier et d’aujourd’hui au creux de la nuit. S’ébattent les fantômes de maintenant et d’autrefois. Ici dans le calme d’un couloir aux murs blancs. Portés par le silence dans le soir qui s’étend. En cajolant des onces de mauvaise foi. Ils jouent de ces mensonges vulgaires qui s’agglomèrent. Aux craintes intuitives, aux soubresauts furtifs. Je parle de ces exceptions captives, de ces pleurs inexpressifs. Lorsque bruisse l’ennui de leurs pas. Dans le crépuscule de leur lassitude. Là éphémère et toujours amère.

Ils ont d’hier et d’aujourd’hui une attitude. Celle d’attendre le pire et de s’enivrer. De ces instants mièvres et nécrosés. Comme s’il s’agissait d’une température idéale. Pour réchauffer ce sang noir et glacial. Qui parcoure les veines d’un château crépusculaire. Où les mythes sont d’actualité en ce soir de bal. Nous irons aux bras de fantômes aux regards fatals. Fiers de briller sous l’éclat d’une lune banale. Dans un tourbillon invisible. Réunis par cette sensation imprévisible. De frapper à la porte de s’aimer.

D’hier et d’aujourd’hui comme s’il en avait toujours été. Ainsi proches avec cette profusion d’immortalité. Dans les veines et le cœur. Faisant exploser ces approximations. Tous ces interdits lorsque nous avons failli. Nos fautes, nos erreurs. Dans l’explosion silencieuse de notre passion. Je pense à ces fragments de temps. Qui sous nos pieds s’enlacent fugacement. Fantômes méticuleux de ce bien si précieux. Habiter le passé en oubliant d’avoir été. Et, se projetant ainsi vers de nouveaux étés.

J’ai d’hier et d’aujourd’hui le goût d’un sel. Aux larmes de mer, au sol de marées salants. Quand s’emporte l’ouragan, que hurle sa ritournelle. Plus loin que ces nuits crépusculaires dans le château. Aux rêves tristes et envahissants. Aux couloirs vides et étouffants. Je pousse les portes de l’ennui pour visiter des amis. Ayant fait du néant un amant castrateur. Nous devisons de tout, de rien, de nos peurs. Lorsque se lève l’aube d’un matin intérieur. Et qu’il faudra s’alanguir de cette pesanteur.

D’hier et d’aujourd’hui tangue toute absence de vérité. Avec cette couleur de l’alcool dans une eau fruitée. Qui exagère la dépendance à ce sentiment de fragilité. Nous fantômes de chaque journée dupliquée. Cherchant dans la glaise un reflet doré. Dans le miroir, il n’y a que des morceaux décomposés. Qui bout à bout composent l’ennui. Cette partition désaccordée.Sur laquelle au bal d’hier nous avons dansé. Sur laquelle au bal d’aujourd’hui nous irons danser. Tout en sachant que s’aimer sera indispensable pour ne pas s’oublier.

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Le soir

Publié le 3 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’entends le bruit du silence éparse et omniprésent. Accroché aux exaspérations du vent. S’enroulant entre les doigts des éléments. Outrepassant ses droits exagérément. Sans se douter de l’ironie. Du calme qui m’envahit. Alors que dehors souffle l’ouragan.Je ne veux plus penser. Ni même imaginer. Le soir en m’endormant. Aux bruits, aux sourires du passé. Comme s’ils n’avaient jamais existé. Comme s’ils n’avaient jamais été.

Je ne veux plus parler. Je ne veux plus caresser. Le vulgaire magnifiant les temps d’hier. Leur donnant le symbole de belles manières. J’ai joué tous les rôles. Sans jamais trouver drôle. Les nuits sans lune. Les jours sans lumière. Traînant dans les dunes. Regardant pousser le lierre. Sur de vieilles pierres. Comme si c’était l’unique vérité. Une forme instable d’immortalité. Figée et collée pour l’éternité. Sans aucune larme de regret.

Je ne veux plus regarder. Je ne veux plus contempler. Les absurdités qui ont souvent été. De profondes certitudes énoncées. Toutes venues parsemer une histoire. Celle gravée dans la mémoire. D’un chemin parcouru pas à pas. Entre fatalité et bon vouloir. Là dans une bonté illusoire. A donner un son à des illusions. Une parole abondante avec quelques passions. Une sensation de destinée. Aux couleurs d’un ciel d’été.

J’entends le bruit du silence éparse et omniprésent. Accroché aux exaspérations du vent. Et, je ne ne peux m’empêcher de penser. Aux fantômes si souvent rencontrés. Tous ayant été des points de passage. Des étapes pour chaque âge. Puis s’en sont allés. Sans même remarquer. Qu’ils s’étaient évaporés. Emportant leurs ombres. Dans les nuits sombres. D’une armoire entassant la mémoire. Que le silence entrouvre parfois le soir.

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