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gothique et romantique

Posts made in mars, 2020

Quarantaine. Jour 5. Mémoire

Publié le 21 Mar 2020 | Aucun commentaire

Je te veux dans mes bras. Frileuse et enjôleuse. Comme autrefois lorsque nous étions rois et reines de nos torpeurs alanguies sur la soie de nos draps. Souviens-toi de ces instants que jamais nous n’avons pu définir. Nos regards, ces frissonnements, l’appel de se toucher du bout des doigts pour ne pas se heurter et mieux s’écouter. Je me rappelle ces messages à tremblements discrets sur ta peau humide. J’ai dans la mémoire toutes ces choses qui encore m’émerveillent. Et, plus encore nos silences parmi ces nuits torrides. Comme de petits oasis dans le sable et les dunes de nos rêves.

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Quarantaine. Jour 4. Claustrophobe

Publié le 20 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’ai rêvé de toi cette nuit. En noir et blanc. Claustrophobe de ces nuits qui me hantent. Ce vertige infernal qui m’emporte doucement. Chaque soir lorsque la pénombre recouvre mes pas. Je m’allonge près de toi, las. Vertueux ou nostalgique, flambard aussi. Caressant cette nostalgie qui nous relie. Un trait d’union entre nos âmes, nos différences. Je ne vais pas me plaindre devant toi, par amour et par décence. Je suis parti de si loin de ce jour qui s’éteint. Il a été lumineux des centaines de fois avant cette fin. Lourde de fatigue, sur le canapé emportant dans le sommeil mes yeux clos. Je vais te retrouver comme à chaque fois immatérielle et belle. Je t’imagine éternelle. Féerique parmi nos multiples sursauts. Je tremble devant ta fragilité. Je m’assoupis dans le corps de nos fidélités disséminées. Ces temps abîmés que tant de fois nous avons réparés. Avec le fil à coudre de nos vies. Empruntés aux viscères de nos peines noircies. Pas tant de souffrances assumées.

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Quarantaine. Jour 3. Solitude

Publié le 19 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. En me guidant sur la carte de mes pensées obscures. Avec pour repère un nord bipolaire. Recherchant dans des coins ronds notre futur. Pour le ciseler à l’aube de nouvelles prospérités. Celles de nos tendresses partagées. J’ai en moi tellement de choses à te dire. Au goût de miel et de vin, aux reflets de myrrhe. Notre miroir aux alouettes stériles. Le double de ces impossibles cadavériques. Prend-moi la main pour rendre les éléments plus faciles. Faisons souffler le temps et le vent. Marchons vers la porte de bois dans une course hystérique.

J’irai à la conquête de citadelles. Pour être roi ou pénitent, les deux à la fois. Dressant mon étendard là-haut sur le toit. Pour qu’il claque au vent et qu’on le voit. Je serai juge et partie, complice et bourreau. J’aurais entre les mains l’instant et le droit. Décidant du laid ou du beau. Tétanisant les idéaux jugés inutiles et sans foi. Moi, l’intransigeant dominateur et ses raideurs. Je te décris l’image de ce que j’exhume. Parmi l’autopsie de mes psychanalyses posthumes. Souviens-toi de tout et mieux encore soyons fous. Imaginatifs et créatifs à l’heure de franchir la porte de bois.

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Quarantaine. Jour 2. Isolement

Publié le 18 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. Dans le tourbillon d’une fatalité évocatrice. De cette rébellion issue des volcans de mes rancœurs. Et se lèveront les légions dominatrices. Leurs corps torsadés des lueurs. Offrant à la nuit les teintes orangées. D’une mascarade surannée dans les lenteurs évanescentes. De mon immortalité à l’onde verdoyante. Parle-moi de ces fantômes qui t’ont enfanté. Toi, spectre de ces dômes couronnés. Vertueux d’un absolu irrespectueux. Que je piétine avidement. La colle de leurs peines sous mes semelles. Je ris et je pleure alors que tu m’ensorcelles. Infiniment et tout le temps.

J’irai à la conquête de citadelles. Frapper à leurs portes de bois. Là où rodent les rondeurs de mots brusques. Leurs lames ciselées découpant. Avec des trémolos dans la voix. Le ton et l’intonation d’exceptions. S’enroulant et s’interpénétrant bruyamment. Alors que rien n’offusque. Pas même le parchemin de ces arabesques d’idées. Jetées à la volée pour le bec d’oiseaux. Tranchant dans l’absolu endormi. Picorant l’excellence à la barbe de moineaux. Sur des corps aux âmes meurtries. Venant frapper aux portes de bois. En demandant un asile de mauvais aloi. Avec l’outrecuidance de n’y voir aucune offense. Je frémis et te maudis, toi mon fantôme proscrit.

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Quarantaine. Jour 1. L’inconnu

Publié le 17 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. Sous des soleils radieux et méprisants. Dans l’impertinence provocatrice. D’être transfiguré et absent. Porté par une illusion banale. Sur des terres sans hospices. Où s’éclaire un temps carcéral. Sous l’éclat jaunâtre d’un fanal. Mes pas seront lourds et pénétrants. Dans cette vase collant à mes sabots. Piétinant les viscères de mes idéaux. Sous le regard de charognards sortis de tripots. Lorgnant sur ce festin incestueux. Entre ce que je fus et ne suis plus. Gueux du néant et de son absolu. Je me noie dans leurs tourbillons. Désenchanté et sans contre façon.

J’irai à la conquête de citadelles. Sur le dernier quart d’une lune. Chevauchant l’inutile en articulant des phrases inaudibles. Pour séduire une sirène au fond d’une lagune. Irascible, elle jouera avec mes caprices, en fera des tresses. De misère, matière à alimenter un bûcher d’allégresse. Je deviendrais l’otage de ses concessions hasardeuses. Aux fruits du temps et de leurs enfants. Tous insidieux et nostalgiques, particules du futile. Cette corde tendue entre mon imagination et mon présent. Devant la porte de bois, sa main et le froid. De nos turpitudes emblématiques. Lorsque mon cœur deviendra mélancolique.

J’irai à la conquête de citadelles. Aux trésors sanguinolents et prospères. La pierre et le feu de nos silex chapardeurs. Des lumières d’un autre temps à la naissance du faon. Gracile et naïf dans la pénombre de ces bois. Hâbleurs moqués par les rondeurs d’un soleil. Noir comme les catacombes de mon âme. Pareille à la prospérité envieuse qui se pâme. D’oriflammes vertueux en tétanisant l’inexistant. Moi, qui ne suis que rien et vulgaire. Je tremble à l’évocation de ces fureurs intransigeantes et fugaces. Leurs faces hagardes et leurs hurlements de mégères. Toutes ces couleurs sanguinaires qui m’agacent…

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