Pearls of ice

On black water of the winter your bitter tears will flee. Carrying in pearls of ice your pains, your secrecies. Along banks with the stripped trees. Falling asleep in the fog of these nights which are announced. The phantoms of your regrets and the words will rise which they pronounce. Poisoned memories which you give up. For a new lovesong. Who points out adolescence to you and a bit of innocence. Slip on water for an unknown destination. Your pains put at naked to be itself kill. So a long time in the promiscuity of an unobtrusive life. That you decided to stripe by hating the word of fate. The one announced spring old rustle buds. Beyond banks of the winter. Freezing the ground and the river. Tomorrow, later, of a slow death in water the pearls of ice of your pains will run out, of your secrecies. That you will have forgotten, healed by time. In the hiding mud forever.
Lire la suiteLes perles de glace

Sur les eaux noires de l’hiver s’enfuiront tes larmes amères. Emportant en perles de glace tes douleurs, tes secrets. Le long de rives aux arbres dénudés. S’endormant dans le brouillard de ces nuits qui s’annoncent. Se lèveront les fantômes de tes regrets et les mots qu’ils prononcent. Souvenirs empoisonnés auxquels tu renonces. Pour une nouvelle romance. Qui te rappelle l’adolescence et un brin d’innocence. Glissent sur l’eau pour une destination inconnue. Tes douleurs mises à nues de s’être tues. Si longtemps dans la promiscuité d’une vie effacée. Que tu as décidé de rayer en haïssant le mot de fatalité. Bruissent les bourgeons d’un printemps annoncé. Au-delà des rives de l’hiver. Glaçant la terre et la rivière. Demain, plus tard, d’une mort lente s’écouleront dans l’eau les perles de glace de tes douleurs, de tes secrets. Que tu auras oubliés, cicatrisés par le temps. Dans la vase à jamais s’enfouissant.
Lire la suiteIn the labyrinth of my insomnia

Transport the colors of the distance. Of a light of a pale morning. Sun rising on the covered plain of white frost. The shades of the night, staggering, drunk disappear. The rays of a new day go up. Cherishing the ploughings. The nightmares of our insomnia fall asleep. Touch the slope of the staircase. Feel the cold of the winter on your stiff hand. Not knowing more why you did not sleep. Assemble the steps towards the light. Leave the cellar of your mysteries. Cherish the glare of the day on glass. Blow above not seeing mist being posed there. I knew it. Why listen to me? There remains to us eternity to lie itself, to betray itself. Lost to tremble. Hung by the idea. To die. Without never arriving there. Running like kids of the cellar to the attic. Wandering like serious and struck phantoms. Not to have more anything to imagine. Transport the colors of the distance. Of a light of a pale morning. You and me, hand in the hand. The fussy one to rise for later from going away. From your eyes a tear escaped. Slow to fall into silence from our absences. To only burst some. Die the hardly last hours without us to heat. Behind our window prisoners. The days and the nights pass. Us two to trail, immured in our insomnia. Assemble the steps towards the light. Leave the cellar of your mysteries. You, who since so a long time did not speak to me. I would have so many things to listen then to tell you. Like my bitter tears. Or these terrifying hours last to feel the cold in my arteries. You would think that I exaggerate. But how still to captivate you, made drunk you by the idea to sink? To leave me. Weary each once to repeat the slow rise of the staircase. To precipitate you. Towards the light of a pale morning. Transporting the colors of the distance. While hoping to find the key. The only able one to release us. I do not believe in it. But, for you, I make pretense of always being there. One is in vain nothing any more. I hold. This small wire which links us with the skeletons of our lives. Where we went the morning. Drunk in the cold and the white frost. To run on the plain of the winter. In the middle of its storms, its mysteries. Believer whom we would have eternity to love us. In the labyrinth of my insomnia this memory makes me hope.
Lire la suiteDans le labyrinthe de nos insomnies

Transporte les couleurs du lointain. D’une lumière d’un pâle matin. Soleil se levant sur la plaine couverte de givre. S’évanouissent les ombres de la nuit, titubantes, ivres. Montent les rayons d’un nouveau jour. Caressant les labours. S’endorment les cauchemars de nos insomnies. Touche la rampe de l’escalier. Ressens le froid de l’hiver sur ta main transie. Ne sachant plus pourquoi tu n’as pas dormi. Monte les marches vers la lumière. Sors de la cave de tes mystères. Caresse l’éclat du jour sur le verre. Souffle dessus ne voyant pas la buée s’y poser. Je le savais. Pourquoi m’écouter ? Il nous reste l’éternité pour se mentir, se trahir. Perdus à trembler. Sans agonir. Pendus par l’idée. De mourir. Sans jamais y parvenir. Courant comme des mômes de la cave au grenier. Errant comme des fantômes graves et assommés. De n’avoir plus rien à imaginer. Transporte les couleurs du lointain. D’une lumière d’un pâle matin. Toi et moi, main dans la main. Les regardant se lever pour plus tard s’en aller. De tes yeux une larme s’est échappée. Lente à tomber dans le silence de nos absences. Seuls à en crever. Meurs les heures à peine passées sans nous réchauffer. Derrière notre fenêtre prisonniers. Passent les jours et les nuits. Nous deux à traîner, emmurés dans nos insomnies. Monte les marches vers la lumière. Sors de la cave de tes mystères. Toi, qui depuis si longtemps ne m’a pas parlé. J’aurais tant de choses à écouter puis à te raconter. Comme mes larmes amères. Ou ces heures terrifiantes passées à ressentir le froid dans mes artères. Tu penserais que j’exagère. Mais comment encore te captiver, toi enivrée par l’idée de sombrer ? De me quitter. Lasse de chaque fois répéter la lente montée de l’escalier. Pour te précipiter. Vers la lumière d’un pâle matin. Transportant les couleurs du lointain. En espérant trouver la clé. La seule capable de nous libérer. Je n’y crois pas. Mais, pour toi, je fais semblant de toujours être là. On a beau n’être plus rien. Je tiens. A ce petit fil qui nous unit aux squelettes de nos vies. Où nous allions le matin. Ivres dans le froid et le givre. Courir sur la plaine de l’hiver. Au cœur de ses tempêtes, de ses mystères. Croyant que nous aurions l’éternité pour nous aimer. Dans le labyrinthe de mes insomnies ce souvenir me fait espérer.
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