Sur les chemins d’inhumanité fleurissent des pierres tranchantes. Aux pétales coupant comme des rasoirs. Dans la chair tendres de cœurs sans espoir. Malfaisantes elles charment des abeilles infidèles. Butinant avec complaisance leurs essences. Malicieuses, elles plaident l’innocence. S’extasient devant une perle de sang. Lapant le précieux nectar tendrement. Tandis que s’endort un soleil naufragé. Là-bas dans un brumeux passé. Mélancolique et anarchique, il s’habille de rouge. Pour prêter attention, pour que les choses bougent.
J’irai au pied de son brasier, sentir l’odeur de soufre. Avoir la gueule asséchée face au gouffre. Et, m’approcher de la toile d’araignée. Où sont entassés les souvenirs agglomérés d’un certain passé. Ils seront multicolores aux yeux écarquillés. Bloqués dans un univers sans projet. Je fouillerai parmi leurs décombres décomposés. En quête d’un sens, d’un sentiment d’extase. Ces fragments de rien entassés dans un vase. En leur souvenir, j’y déposerai des fleurs. Enivrantes, se dressant à côté de pierres tranchantes. Aux pétales coupant comme des rasoirs. Dans la chair tendres de cœurs sans espoir.
Parle-moi de ton inhumanité. Cela m’indiquera où tu es allée. Sur des terres hostiles et bienfaitrices. Calices à tes exaspérations fugitives. Là où se cachent tes catacombes intuitives. Je dis cela par corporatisme ou par fatalisme ? Je n’ai jamais su trancher. Entre le réel et l’usuel maquillé. Aux interactions entre excitation et exaspération. Donne-moi la clé pour nous évader. En totale effraction avec notre réalité. Omniprésente avec ses lenteurs handicapantes. Fracasse le facile, sacralise le difficile. Avançons parmi les spectres de notre histoire. Et dans leur cœur plantons l’oriflamme de nos désespérances dérisoires.
Alors, laisse-moi imaginer tant de bienfaits. Par aisance pour dessiner l’imprévisible. Avec les pinceaux de la fatalité. Trempés dans le nectar de notre inhumanité. L’invisible, cette ombre de nos errances cachées. Tentaculaires, elles s’étaleront sur la toile de nos regrets ensanglantés. Je ressens ce froid engourdissant. Polaire et diffus, prolongement de notre attirance contenue. J’entrevois ses pétales coupant comme des rasoirs. Dans la chair tendres de cœurs sans espoir. Mes doigts si proches, agrippés à quelques roches. Pour tenir et ne pas tomber. Parmi le néant d’un dédain d’inhumanité.
Lire la suitePourquoi et comment en cet instant ? Des corbeaux se repaissent d’un lot de boyaux. Se répandant en lambeaux rougeoyants. Alors que dans le firmament brille un soleil. Couleur miel. Pourquoi et comment en cet instant ? Dans les allées d’un cimetière. Une main caresse des pierres et des lierres. Alors que dans le ciel volent des abeilles. Couleur miel. Ou l’écart entre le violent et l’intemporel. Ou la marque de l’infiniment puissant. Omnivore et omniprésent. Cette fracture laborieuse que l’on endure. Vertige improbable d’une fatalité qui brise nos murs. Ces protections coffre-fort de nos imaginations. Vertueuses et toutes porteuses du venin de mante religieuses. Je refuse le symbole d’un temps qui s’étiole. Ce pacte entre le réel et le passionnel. Ce jeu de compromission entre rébellion et soumission. Morbide, parle-moi de lui, de ses vertiges, de ses infinis. Je lui dédie un rien, l’infiniment petit. Le fruit de cette interrogation qui nous réunit. Pourquoi et comment en cet instant ?
Lire la suiteDemain. A l’heure de dresser le bilan de nos transhumances. Des souvenirs reviendront depuis l’enfance. Ils seront habillés de nos accoutumances. Et porteront les oripeaux de nos transes. Ils ajouteront les lambeaux de nos désespérances. Puis s’écorcheront sur les barbelés de nos transes. Parle-moi de tout, de rien, de notre dépendance. J’exagère, j’hystérise ces fragments de nos croyances. En rondes, en fadaises, en petits pas de danse.
Demain. Il ne restera que le souvenir de ce temps oublié. Il portera les stigmates des combats endurés. Des marées assumées venues nous prostrer. Toi et moi, exténués à la fin du banquet. Sur des bancs de bois froids et sculptés. Je passe ma paume sur leur relief ouvragé. Leur sensation me rappelle nos cicatrices sur nos corps abandonnés. Je les invoque comme un trophée. Exclusives elles resteront là à jamais.
Aujourd’hui. Je suis arrivé à l’interface de nos grimaces. Je n’y vois aucune menace, aucune audace. Je m’agace de ce sentiment froid qui outrepasse. Ma rédemption devant nos errances fugaces. Ces nœuds de vies qui s’entrelacent. Parsemées de mots doux et tendres, si souvent salaces. J’efface d’un geste las ces oraisons qui me lassent. Pour me projeter vers demain en dédicace de notre amour tenace.
Lire la suiteJ’ai eu une vision, tu dirais une illusion. Un tremblement sous la voute de nos émotions. Cette entente, nos compromissions. L’absolution irascible à profusion. Que j’ai gravée dans un cercle impossible. Aux courbes plates et en lettres d’exception. Venant résumer une pensée sensible. A nos extrêmes inhospitaliers et associables. Je crains cette lave iconique et dramatique. Consumant le derme irrévocable. De nos frustrations et de nos abominations. Scarifiées au soleil couchant et versatile. Quand la larve se fait papillon. Et que les fées copulent avec des démons.
Il reste si peu de place. Pour deux fous, vent debout. Face à face dans le tourbillon doux. Des alizés venus des pôles de nos extrêmes. Là où s’endorment les gens qui s’aiment. D’un sommeil de bon aloi. Je crois en ce mensonge, l’enfant de mes songes. Par aisance, par facilité, par confiance. Capricieux, enjôleur et facétieux. Pour transfigurer ce tour de passe-passe. D’un magicien orgueilleux, à double face. Comme ce temps qui s’efface et m’agace. Parle-moi de nos insuffisances. Avec une couronne de reine sur la tête. Je tremble, je frémis dans cette tempête. En balayant nos verbes, notre arrogance. En surbrillance de nos insuffisances.
Je caresse l’idée simpliste d’être un équilibriste. Sur un fil tendu au-dessus du vide sidéral. De nos infirmités, chancelant faible et pale. Devant ton regard perçant et animal. Je griffe l’arbre de nos cœurs brisés. Frénétiquement comme si j’étais un enfant. Et, je trempe mes lèvres dans le calice. De nos larmes sèches et infusées. Parmi les salines de nos caprices. Là où s’évapore le sel intemporel. De nos attentes inexpressives. Je reste fataliste et corrompu. Minimaliste et sans absolu. Sous le soleil noir de couleurs vives. Ma peau se teinte de sombre, mes pensées se cachent parmi les ombres.
Il ne me reste que l’abandon comme pardon. L’absolution comme prostration. Ne me juge pas cette fois. Encore une fois. Comme autrefois. Quand effondré, je t’appelais. Pour me relever, éviter de me juger. Un acte de bonté ou de facilité ? J’étais à ton image. Inexpressif et possessif. Tentaculaire parmi mes humeurs crépusculaires. Sage, je te comptais mes rêves inaboutis. Parmi les dérives addictives de mes oublis. Rejetant le passé enfoui en-dedans. Dans le firmament insolent et envoutant. De mes tremblements sous la voute de nos émotions. Cette entente, nos compromissions. J’ai eu une vision, tu dirais une illusion.
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Donne-moi les clés des azurs multicolores. Ces tremblements fourmillant de sensations inodores. Posés comme des cataplasmes sur nos fureurs. D’argile et de sel ravalant notre avarice au rang inférieur. Et, je succombe à tes frénésies impulsives. Caractérielles et excessives, toi l’âme vive. De l’errance de mes sursauts stratosphériques. Entre paresse et volupté volcanique. J’ai le goût d’un sang impur sur mes lèvres. Mièvre et infaillible en provenance de toi. L’addiction de mes nuits insolites et sans foi. Où les corbeaux volent bas, là-bas jusqu’au trépas. Où nos corps irradiés restent las. J’ai l’impudeur de dessiner ton visage sur le sable. D’attendre le vent balayant cette fable. Comme si nous n’avions jamais existé. Et, je m’étends dans le houblon de cette mise en bière. Extatique sous la voie lactée. Emprisonné dans ce monde onirique. Fier d’être de marbre et de fer.
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