Je ne t’ai pas creusé de tombe. Toi, ma muse imaginaire. Tu l’aurais refusé de toute manière. Tu disais vouloir partir et être oubliée. Ne pas devenir posthume et objet de culte. Tu savais que j’aurais souffert d’être présent à tes obsèques, de devoir pleurer et m’apitoyer. Tu ajoutais que mon cœur saurait conserver quelques éclats de lueur. Tu invoquais notre passé comme ce temps de félicité à devoir conserver. Tu seras heureuse de savoir que je l’ai embaumé. Avec ma peine, mes remords dans du papier glacé. Souviens-toi de nos vols sur les étendues gelées, les montagnes blanches et givrées. Nous allions si loin vers des univers sans fin. Dans le froid, le silence revêtus de la douleur blanche de l’ennui.
Lire la suiteC’est certainement ton plus grand présent. Ce bouclier qui me protège de ces doutes qui m’assiègent. Ils sont mortifères. J’aime ce mot et rejette sa symbolique. Il est ce venin volatile d’un mauvais esprit. Celui que l’on vaporise pour ajouter au mal une odeur entêtante et infamante. Tu m’as enseigné les raisons et la déraison de tant de plaisirs malsains. Ceux qui s’introduisent dans l’esprit, se nichent et s’enkystent comme des huîtres sur un rocher. Et que rien ne peut décrocher.
Lire la suiteJe me suis endormi.
Comme si je mourrais, une nouvelle fois. D’absence de toi en pensant à ce que je t’avais fait. Une répétition d’actes et de peines dans la vapeur d’une nuit et de ses langueurs. Sans penser à demain. Juste à l’instant minimaliste et suffisant pour nourrir ma mélancolie.
Elle est cette béquille du présent.
Lire la suiteIls font partie de tes mystères. Ces faits que tu enterres dans les dérives de tes attitudes. Comme l’instabilité, l’irrationalité, le doute ou l’inconstance. Notre vie a connu tant de soubresauts.
Je l’ai raconté maintes fois au chat.
Il s’en moque. Il dort paisiblement en ronronnant. Il m’apaise. Nous sommes complices de tout et de rien. Il attend de moi de manger. De lui, j’espère la paix. Je lui ai dit toute la place que tu prenais dans ma vie. Cela ne l’a pas passionné. Il s’est recroquevillé après s’être léché puis s’est endormi.
Lire la suiteIl y avait tes passions, ce feu qui nous entraîne. Tes mondes où parfois je t’accompagnais, ceux que tu aimais raconter. Des endroits beaux et froids. Des lacs salés et gelés parmi des océans de neige à perte de vue. Ils étaient sans fin, impressionnants, écrasants. Je fermais les yeux. Ils revenaient sans cesse. Comme la définition de ce qui est impossible à maîtriser. Je suis allé par-dessus ces étendues. En ta compagnie, j’étais pétrifié. Tu serrais ma main fortement. Je croyais que c’était pour me protéger.
J’ai compris que tu avais peur toi aussi.
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