Il y a cette fulgurance de l’instant s’endormant
Sur le tapis envoûtant de nos souvenirs s’oubliant
Étroits et glissant sur la pente de soupirs s’offusquant
Sur la ligne d’un horizon dans le lointain s’éteignant
Alors que la pénombre m’assaille en me recouvrant
J’ai sur moi les ombres d’hier dansant, m’habillant
Tourmentées par le bal intemporel d’une futilité quand
Tournoie un ciel d’étoiles dans la nuit de maintenant
Parle-moi de nous, fous et immatures en virevoltant
Parmi les spectres de nos ressemblances viscéralement
Unies à l’âme et au corps de nos dissemblances s’effaçant
Tu restes ce miel lentement en moi pénétrant et m’irradiant
Dans l’adieu d’un temps immanent dont tu étais le ciment
Lire la suiteJ’aime ton regard de rapace qui m’enlace, m’agace
Noir, fixe, intrusif, rigide torride, presque fugace
Il me transperce avec cette force nuptiale qui exerce
Un poids, une pression et sans contrefaçon me perce
A vif alors que s’écoule sur l’aube un sang élusif
Entre les mailles d’une nuit artificielle sans failles
Festifs seront demain nos sanglots d’adieux tardifs
Quand penaude s’émerveillera l’aurore de poussière
Diamant sans éclat éventrant les liens de lierres
Dans le cri de contentement d’un rapace carnassier
Déchirant sa proie d’un bec foudroyant et acéré
Lire la suiteAu bord d’un gouffre regardant jouer des loups
Virtuoses d’une apocalypse remplies de névroses
Ou méprisant l’instant immanent comme des toutous
Assoiffés de virtualité pour croire en leurs vérités
Vibrent d’un pas lourd les cordes vocales aphones
D’un mélancolique dont le cœur est un métronome
Il parle en haut d’un sémaphore dans un téléphone
Charmant un couple de mouettes assis sur un dôme
Toutes deux parents immatures d’oisillons impatients
Jouant à la dînette avec des verres de terre corrompus
Ainsi va la vie brouillonne de ce temps invariant
Suinte un brouet liquoreux vert comme une laitue
Nos cœurs éparpillés en regardant jouer des loups
Virtuoses d’une apocalypse remplies de névroses
Ou méprisant l’instant immanent comme des toutous
S’abolissent les privilèges de nos défuntes idées nostalgiques
Toutes immolées au bout d’une allumette concentrique
Elle hystérise ce présent, ces dérives, cette crise
Lire la suiteJe me languis de cet infini qui berce ma vie
De ces berges humides aux pleurs sans vie
Je ris de cet abandon aux paysages affadis
Qui ont la tristesse d’une journée inaboutie
Ils sont les frontières d’un monde affranchi
Aux expressions vulgaires de mes insomnies
Elles me portent sur des terres lasses et amollies
Là où copulent vivaces des colonies de fourmis
Parmi les aléas secondaires d’une journée inaboutie
Je piétine la tangue, ce sédiment de couleur gris
Je marche, j’avance courbé sous le vent, j’oublie
Cet infiniment petit au présent absent et banni
Il m’emporte jusqu’aux racines de l’ennui
C’est là que je m’épanouis ravi et ébahi
C’est là que je m’évanouis ravi et en vie
Lire la suiteSur la voie lactée s’abritant entre quelques tas de foins
Sur le velours d’une herbe qui s’éparpille entre les mains
Refaisant le monde avec des humeurs sorties de la glaise
Celles qui parsèment la crête des arbres fous de la genèse
Quand le bûcher des âmes prostrées n’est plus cendres
Et que sur les visages s’écoulent les larmes d’un âge tendre
Pleurent les violons d’une époque teintée de mélancolie
Elle est d’hier, d’un autre temps, quand tout n’était que folie
Versatile, amourachée d’un escogriffe au nom de nostalgie
Ils allaient, ils traînaient sur des chemins de basses vertus
Là où les émois, les confessions sont malaxés mis à nu
Au grand étonnement d’une bande perdue de cormorans
Tous sont capricieux, merveilleux, eux les bienheureux
Qui obscurcissent le ciel en s’enfuyant comme des peureux
Ils habitent la voie lactée où s’abritent quelques tas de foins
Sur le velours d’une herbe qui s’éparpille entre les mains
Lire la suiteThis site is protected by wp-copyrightpro.com
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