Dans le silence de la nuit

Dans le silence de la nuit, il y a la profondeur étoilée. D’un rêve éveillé le long d’une rivière. Où passent en s’éloignant les feu-follets. D’une espérance inachevée. Dans le silence de la nuit, il y a la torpeur enchantée. D’un songe émerveillé en pensant à hier. Qui ne reviendra jamais. Accroché aux remords d’une feuille desséchée. Emportée par des eaux bleutées. Dans le silence de la nuit, il y a ces heures apaisées. De corps enlacés sans autre manière. Que de laisser reposer le temps de s’aimer. En donnant à cet instant une larme d’éternité.
Lire la suiteDans les bois

Dans les bois, il reste des ombres de toi. Des tentacules de rien entre les les branches. D’arbres se cachant dans le paysage vaporeux. D’une nuit au brouillard me rappelant autrefois. Le vent de l’infini qui nous tirait par la manche. Vers le lac et ses cygnes amoureux. Je me souviens de ces instants merveilleux. En écoutant la langueur du piano de l’hiver. Qui sans cesse bat la mesure de ma mélancolie. Aujourd’hui et hier. En marchant sur les herbes mortes de l’été. J’écoute et je vois ces ombres de toi. Qui m’accompagnent, me sourient. Ensemble nous avons été. Allant main dans la main. Demain nous irons encore plus loin. Je le sais. Je suis pas encore prêt. Tu m’attends me donnant le temps. Il viendra, il arrivera. Et, tu seras là. Comme si rien ne s’était jamais passé.
Lire la suiteMaintenant et ici

Entre le noir et le gris. Je choisis. Le vertige d’une nuit infinie. Sans couleur et sans autre vie. Que le mouvement au ralenti. D’un regard plongé vers un temps qui s’enfuit. Épris et transi de ce vertige qui ne finit. Je vois et je prie. Qu’il en soit ainsi. Projetant le rêve ébahi. D’un instant figé et béni. Où le noir et le gris se marient. Dans les effluves de la mélancolie. Portées par les larmes d’un violon qui se languit. Ce moment que maintenant je saisis. Enfante ma nostalgie. Alors se fait et se dit. Que les limbes de l’enfer et du paradis. Sont en moi réunis. Pour mon présent maintenant et ici.
Lire la suiteRêver encore

Il me reste les images de beaux jours. Le temps bien né de nos amours. Endiablés sur l’herbe d’un été. Entre des arbres vieux et prosternés. Il y avait la chaleur d’un vent prêt à s’en aller. Je regarde ce voile suranné. Ne peux m’empêcher de penser. A la douceur de ce passé. J’aimerai pourvoir le supplier. De revenir si seulement je pouvais y parvenir ? Mais domine cette impuissance. De voir filer le temps. Là devant. Spectateur de mes carences. Dans la tombe de mes souvenirs. Je distingue des images qui s’effacent. Ne peux les empêcher de flétrir. Les suivant à la trace. Aveugle et sourd dans ce combat de ne pas oublier. Pour vivre encore et se rappeler. Ces heures que ma mémoire a tatouées. Aujourd’hui déformées sur les lignes de mes mains. Traçant les courbes d’un destin. Où la fatalité s’est mariée au passé. Ils devaient se rencontrer. Enfants d’un amour mal né. Je le comprends maintenant. Jouant avec ce fantôme envoutant. Je lui donne un visage. Sage et sans âge. Lui retirant le droit de se cacher, de s’effacer. Il habite en moi, je crois. Je lui dois de ne plus avoir froid. Éternel, il me conduira à elle. Et cette idée me permet encore de rêver.
Lire la suiteTon souvenir qui me hante

Des bouts de rien, je me souviens. Un matin, un soleil pâle, quelques traits de fusain. Sur la toile blanche de l’inattendu. Ajoutant des couleurs pastelles. A ton visage nu. Dans l’indolence capricieuse d’une romance. Nos fenêtres ouvertes sur le Danube. La douceur de l’aube d’un été. Je te regarde te reposer maléfique succube. Je te sais endiablé mon être adoré. Le dessin te donnera un visage d’ange jamais tu ne le seras. Tu ne l’es pas Je me mens pour gagner du temps. J’aimerais que le jour ne se lève pas. Que rien ne nous rapproche de demain. Qui sera triste et tragique si proche de cette imparable fin. J’entends pleurer le violon miséricordieux. Qui joue la partition de nos adieux. Un dessin, il me reste si peu. Ce bout de rien que je tiens entre les mains. Et représente ton souvenir qui me hante.
Lire la suiteNéant

Entre tes doigts coule un sang noir. Épais et gluant possédant l’âme d’apercevoir. Le néant pour y voler le reflet. D’un été aux fleurs dressées et chamarrées. Alors tu iras te baigner dans cette onde envenimée. Et verras glisser sur ta peau les larves de ta cruauté. Suintant des yeux d’un chien battu et terrifié. Il n’y aura que le vent qui fera. Oublier ce temps insignifiant en balayant. Le remord passant ça et là. Comme le goupillon de la compassion. Fracassant l’air de mouvements qui s’accélèrent. Et dans tes yeux l’empathie ressemblera à de la folie.
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