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gothique et romantique

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Quarantaine. Jour 7. Soubresauts

Publié le 23 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’ai rêvé de toi cette nuit. Je me suis engouffré dans le rêve qui à chaque fois se termine en cauchemar. Il en est ainsi. Depuis si longtemps, il est le complice de ce qui ne doit rien au hasard. Ces peurs aiguisées qui me rejoignent en cortège au fond d’un long couloir.

Il s’enfonce sous terre dans le noir. Mes doigts effleurent les pierres de mes souvenirs où sont gravés tant d’histoires. Les soubresauts de mes hésitations, ces rencontres imposant des virages brusques et inattendus. Je revois tout lentement dans l’urgence de mes précipitations. J’avance si vite parmi les ombres comme à chaque fois. Nu et sans protection. Je n’ai jamais su me protéger. Combien de fois me l’as-tu reproché ? Cela a toujours fait partie de mes incapacités. J’en ai tant. Comme d’être devant toi comme un enfant. Je ne le vis pas comme une erreur, ni une fatalité. De nous deux tu as toujours été la plus forte. Je te reconnais cet absolu et bien plus encore. Par amour et fidélité. Je n’en ai jamais ressenti le poids. J’ai fait ce choix sans effort. Il était légitime et accepté. Il me semblait logique et cohérent. Placé proche de toi, je me sentais protégé.

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Quarantaine. Jour 6. Rêve

Publié le 22 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’ai tant rêvé de toi, ma muse imaginaire. Je n’ai jamais vu ton visage, est-ce nécessaire ? Pour m’évader en ta compagnie et marcher sur le lac salé. Là, où nous allions nous retrouver. J’ai vu les soleils noirs de nos nuits se prosterner. Avec des gouttes d’encre sur le voile immaculé de nos matins échevelés. Tu lisais ces messages en fredonnant nos airs nostalgiques. Toutes ces choses que l’on ne pourra jamais ensevelir.

Les matins blancs qui chassaient la pénombre chaotique. Puis s’effilochaient entre les épines des étoiles s’endormant. Nous avions entre elles tendu le hamac de nos tendresses flamboyantes. Encore, maintenant, j’aspire à en conserver l’éclat tout le temps. Pour qu’elles vivent et respirent. Mes libellules de mes étés romantiques vagabondes et capricieuses. Je leur ai tout donné par fidélité à toi.

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Quarantaine. Jour 5. Mémoire

Publié le 21 Mar 2020 | Aucun commentaire

Je te veux dans mes bras. Frileuse et enjôleuse. Comme autrefois lorsque nous étions rois et reines de nos torpeurs alanguies sur la soie de nos draps. Souviens-toi de ces instants que jamais nous n’avons pu définir. Nos regards, ces frissonnements, l’appel de se toucher du bout des doigts pour ne pas se heurter et mieux s’écouter. Je me rappelle ces messages à tremblements discrets sur ta peau humide. J’ai dans la mémoire toutes ces choses qui encore m’émerveillent. Et, plus encore nos silences parmi ces nuits torrides. Comme de petits oasis dans le sable et les dunes de nos rêves.

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Quarantaine. Jour 4. Claustrophobe

Publié le 20 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’ai rêvé de toi cette nuit. En noir et blanc. Claustrophobe de ces nuits qui me hantent. Ce vertige infernal qui m’emporte doucement. Chaque soir lorsque la pénombre recouvre mes pas. Je m’allonge près de toi, las. Vertueux ou nostalgique, flambard aussi. Caressant cette nostalgie qui nous relie. Un trait d’union entre nos âmes, nos différences. Je ne vais pas me plaindre devant toi, par amour et par décence. Je suis parti de si loin de ce jour qui s’éteint. Il a été lumineux des centaines de fois avant cette fin. Lourde de fatigue, sur le canapé emportant dans le sommeil mes yeux clos. Je vais te retrouver comme à chaque fois immatérielle et belle. Je t’imagine éternelle. Féerique parmi nos multiples sursauts. Je tremble devant ta fragilité. Je m’assoupis dans le corps de nos fidélités disséminées. Ces temps abîmés que tant de fois nous avons réparés. Avec le fil à coudre de nos vies. Empruntés aux viscères de nos peines noircies. Pas tant de souffrances assumées.

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Quarantaine. Jour 3. Solitude

Publié le 19 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. En me guidant sur la carte de mes pensées obscures. Avec pour repère un nord bipolaire. Recherchant dans des coins ronds notre futur. Pour le ciseler à l’aube de nouvelles prospérités. Celles de nos tendresses partagées. J’ai en moi tellement de choses à te dire. Au goût de miel et de vin, aux reflets de myrrhe. Notre miroir aux alouettes stériles. Le double de ces impossibles cadavériques. Prend-moi la main pour rendre les éléments plus faciles. Faisons souffler le temps et le vent. Marchons vers la porte de bois dans une course hystérique.

J’irai à la conquête de citadelles. Pour être roi ou pénitent, les deux à la fois. Dressant mon étendard là-haut sur le toit. Pour qu’il claque au vent et qu’on le voit. Je serai juge et partie, complice et bourreau. J’aurais entre les mains l’instant et le droit. Décidant du laid ou du beau. Tétanisant les idéaux jugés inutiles et sans foi. Moi, l’intransigeant dominateur et ses raideurs. Je te décris l’image de ce que j’exhume. Parmi l’autopsie de mes psychanalyses posthumes. Souviens-toi de tout et mieux encore soyons fous. Imaginatifs et créatifs à l’heure de franchir la porte de bois.

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Quarantaine. Jour 2. Isolement

Publié le 18 Mar 2020 | Aucun commentaire

J’irai à la conquête de citadelles. Dans le tourbillon d’une fatalité évocatrice. De cette rébellion issue des volcans de mes rancœurs. Et se lèveront les légions dominatrices. Leurs corps torsadés des lueurs. Offrant à la nuit les teintes orangées. D’une mascarade surannée dans les lenteurs évanescentes. De mon immortalité à l’onde verdoyante. Parle-moi de ces fantômes qui t’ont enfanté. Toi, spectre de ces dômes couronnés. Vertueux d’un absolu irrespectueux. Que je piétine avidement. La colle de leurs peines sous mes semelles. Je ris et je pleure alors que tu m’ensorcelles. Infiniment et tout le temps.

J’irai à la conquête de citadelles. Frapper à leurs portes de bois. Là où rodent les rondeurs de mots brusques. Leurs lames ciselées découpant. Avec des trémolos dans la voix. Le ton et l’intonation d’exceptions. S’enroulant et s’interpénétrant bruyamment. Alors que rien n’offusque. Pas même le parchemin de ces arabesques d’idées. Jetées à la volée pour le bec d’oiseaux. Tranchant dans l’absolu endormi. Picorant l’excellence à la barbe de moineaux. Sur des corps aux âmes meurtries. Venant frapper aux portes de bois. En demandant un asile de mauvais aloi. Avec l’outrecuidance de n’y voir aucune offense. Je frémis et te maudis, toi mon fantôme proscrit.

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