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gothique et romantique

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Tout là-bas

Publié le 20 Fév 2021 | Aucun commentaire

Montre-moi que je ne m’égare pas, que mon cœur résistera

Qu’il sera plus fort que les rives sombres d’un ailleurs las

Je ressens ses peurs, je vois ses laideurs, elles sont d’ici

En ce lieu où bat la vie où tout n’est que transi, noirci

Ses ombres portent des masques qui les griment, les affadissent

Elles sont volages, sensibles, voluptueuses, elles trahissent

La ferveur d’une aurore au goût de vanille qui s’entortille

Parmi les volutes d’un feu de bois au cœur de sombres forêts

Cette odeur m’emporte vers les tombes de vieilles pensées

Mortes d’avoir frelaté avec quelques vautours trop sensibles

Elles ne sont plus que des ancêtres ridées et irascibles

J’étends les bras, mes mains les touchent, les reconnaissent

A leur inconstance, leur suffisance, je ressens leurs faiblesses

Qui m’emportent vers les rives sombres d’un ailleurs las

Là où s’endort la passion quand se couche le soleil tout là-bas

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Les soirs las

Publié le 11 Fév 2021 | Aucun commentaire

Il y a parmi les ombres de nos soirs las

Des voûtes où les ombres glissent hagardes

Illuminées par des chandelles et leurs éclats

Allant éparpillées au bal de fées goguenardes

Elles peuplent la voie céleste de nos frustrations

J’ai sur la peau les marques de leurs délibérations

En parjure à cette époque triste et crépusculaire

Où nos âmes avaient la flamboyance d’une guerrière

Étripant les nuits noires de nos dérives sanguinaires

Elles furent irréelles, frétillantes en symbiose

Présentant l’âme rebelle d’un parterre de roses

J’irai demain encore m’étendre sur leurs pétales

Et lutter contre l’ultimatum qui s’en exhale

Être nous-mêmes conquérants et indolents

J’aime cette idée de lenteur exaspérante

Entre les bois d’une forêt bleue s’endormant

Parmi les tentacules de fourmis laborieuses

J’admire leur promiscuité pâle et enivrante

Au sort d’une destinée irrémédiable et pieuse

Faîte de tremblements, d’une vie sans faille

Je me débats face à ce soleil et ses broussailles

En cherchant la clairière d’où brament les cerfs

Cette grotte lumineuse où fut posée notre litière

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Le vent

Publié le 5 Fév 2021 | Aucun commentaire

Hier matin, je rentrais enthousiaste, futile et léger

Irradié d’une sorte de témérité après avoir vagabondé

Plus loin que l’esprit émancipe l’âme et les pensées

Alors que furtive la pluie fouettait les étoiles

Pendant que l’herbe matinale blanchissait

Aux évanescences d’une aube qui se dévoile

Et que le soleil se hissait sur la pointe des pieds

Derrière une muraille de hêtres fiers et auréolés

Je rentrais en frôlant les troncs et les branches

Me laissant porter par le souffle des avalanches

Je dévalais des pentes extrêmes et imaginaires

En chevalier teutonique irascible et téméraire

Et je volais libre, pur et excessif sans compassion

Parmi les frémissements de mes excès oppressifs

Doux et hurlant toutes les rages de mes confessions

Enrobées du miel amer de mes ouragans transgressifs

Avec cette indolence d’aimer les orgies de mes passions

Le salé et le sucré de leurs caractères vils et impulsifs

Lorsque tout craque et se fracasse après mon passage

Pendant que flotte l’air romantique d’une forme de badinage

Celui d’un couple inflexible se quittant au temps sensible

D’un matin indélébile et de son aube présente et intangible

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Un matin glacé

Publié le 28 Jan 2021 | Aucun commentaire

Pendant qu’en ce matin glacé nous regardons le soleil se lever

J’ai sur la langue le velours capiteux d’un soir fiévreux

Cette chaleur d’une tendance irréversible et affriolante

L’intenable désir de féconder une ivresse par des mots à deux

Ce vocabulaire irrévocable et provocant qui nous enchante

Toi et moi romantiques sur le toit de nos cimes neigeuses

Là où l’aigle se fait moineau lorsque s’abat la grêle coléreuse

Alors que je te chuchote les bruits venus des mers polaires

Cet enfer où les tempêtes s’égarent dans des pleurs solitaires

Nos esprits parfois s’y égarent, s’accoquinent de l’invisible

Et pourfendent les traumatismes de nos rêves impossibles

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Le fantôme derrière la fenêtre

Publié le 22 Jan 2021 | Aucun commentaire

Alors que je m’extasiais stupidement pour des banalités

Et que je me répandais inutilement dans des élans indolores

J’hésitais à me projeter là-bas vers les contreforts de l’horizon

Pendant que mes frustrations avaient la résonance de mes afflictions

Aussi, je dus implorer indûment un couple de colombes multicolores

Ténébreux, il revenait enfiévré d’une ronde achevée par un vol de nuit

Il portait pesamment en bandoulière sur l’épaule un sac de nostalgie

Et passa si haut au-dessus du jardin puis alla se poser dans le lointain

J’aurais aimé qu’il s’approche et me parle de son voyage transafricain

Me fasse rêver par des artifices primaires et profondément enfantins

Que je puisse m’évader avec lui loin de ce présent insipide et contraint

Mais le ciel se couvrit de nuages anxieux tous bleutés et mouchetés

Je vis alors sortir de mes labyrinthes des fantômes endimanchés

Doux et vulgaires, ils voyageaient en solitaires dans l’air

Flottant sur des champs irradiés d’une aube blanche et amère

Je les ai observés sobrement prostré derrière ma fenêtre

Cette barrière entre eux et mon présent où s’enchevêtre

Les cadavres des mes errances filandreuses et giboyeuses

Parmi les galeries et les alcôves d’un château renaissance

J’erre entre les fils du temps me prélassant dans la nonchalance

Je somnole, me traîne, sacralisant une errance insipide et sans envie

Alors que le silence hurle sa cacophonie exaltée et foudroyante

Je suis invisible, fantomatique, totalement accompli dans ma vie

Je m’époumone en bafouant le néant d’une inutilité renversante

Pendant que j’inspire la poussière survoltée d’une haine flétrie

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Utopies

Publié le 15 Jan 2021 | Aucun commentaire

J’ai oublié le goût de nos prostrations mornes et fades

Les aigreurs passées et inférieures de nos escapades

Sur des sables rouges teintés de multiples couleurs

Allant par fatalité récolter dans le creuset de nos peurs

Des symboles parmi les nuits étoilées de nos ciels noirs

Ces temples où tremble le muguet d’un printemps bleuté

Je suis invisible derrière l’idée opaque de vouloir croire

Aux utopies fiévreuses faîtes d’un sang triste et valeureux

Elles se jouent de nous, folles nous prennent pour des fous

En se prélassant sur des paillasses sous le soleil turquoise

De nos versatilités transies sur les eaux de la mer d’Iroise

Ces mirages venus déformer nos projections enflammées

J’écarte les doigts en laissant filtrer ce sable doux et tempéré

Alors que des caprices intemporels aux plaies affreuses

Regardent l’avenir et nous parlent de leurs utopies fiévreuses

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