Une nuit d’été
Une nuit d’été
Nos âmes fatiguées
Dans un air saturé
Du mal à respirer
Des idées à vagabonder
Presque exaltées
S’étirant mouillées
Parmi des ondes asséchées
De nos ennuis partagés
A compter des moutons éparpillés
Ne parvenant plus à les rappeler
Se prélassant dans une sorte de ballet
Comme des danseurs collés
Comme des ombres agglutinées
Nous les regardions s’embrasser
Presque gênés de les observer
Rouge fut notre émoi embarrassé
Nous, vides et sans idée
Dans un air saturé
Du mal à respirer
Une nuit d’été
Parmi ces sceptres habités
Aux confins d’un monde sans vérité
Dans une folie partagée
Parmi une absence programmée
Nos cœur aux ennuis sublimés
Avec le silence pour offenser
Nos rêves abandonnés
Nos instants irradiés
Cette sentence instantanée
D’attendre un matin à se réveiller
Mais avant il faudra passer
Une nuit d’été
Avec nos âmes fatiguées
Dans un air saturé
Du mal à respirer
Des idées à vagabonder
Presque exaltées
S’étirant mouillées
Parmi des ondes asséchées
Lire la suitePassé
Autrefois, derrière le paravent
A entendre le vent, ses hurlements
Tutoyant l’exceptionnel, par pudeur
Les soirs jusqu’à plus d’heure
S’envolait le doux sentiment
D’un passé triste et lancinant
Hier l’oublié, cet instant sublimé
Débarrassé de ses cicatrices
Dans l’extase d’avoir existé
Simple et sans artifice
J’entends ses soupirs
Je me délecte de ses désirs
Sans regret, sans effacer
L’avenir qui va se profiler
Je garde de l’instant passé
Sa magie, son temps
Notre temps passé
Lire la suiteEn apesanteur; un été
En apesanteur ; un été
Tout en langueur, s’étirait
A plus d’heure, j’allais parmi les blés
Dans une torpeur orangée
D’un soleil couchant fatigué
Sans but ; si ce n’est…
En toute liberté
En quête d’une vérité
Errer, vagabonder
Sans rechercher
D’autre projet
En apesanteur ; un été
Au-delà de tous les sommets
S’éblouissant d’une nuit avérée
Les étoiles collées et agglomérées
Se parlant, s’écoutant chanter
Moi, les observant médusé
En apesanteur ; un été
M’endormant apaisé
A la fin du voyage effiloché
Entre les branches acérées
Du combat d’une journée
Pour en franchir les forêts
Apparaît une forme de paix
Retrouvée et colorée
D’embruns humidifiés
Posés sur mes lèvres asséchées
J’en goûte l’ivresse assumée
En apesanteur ; un été
Au-delà de tous les sommets
S’éblouissant d’une nuit avérée
Les étoiles collées et agglomérées
Se parlant, s’écoutant chanter
Moi, les observant médusé
En apesanteur ; un été
Une nuit encore habillée
De la chaleur de la journée
De ses variations colorées
Naissent les ombres sublimées
Descendant du ciel étoilé
Pour jouer, perturber ou inquiéter
Dans un bal endiablé
Vers des terres désertées
Où les fantômes s’en vont papoter
Moi, les observant caché
En apesanteur ; un été
Au-delà de tous les sommets
S’éblouissant d’une nuit avérée
Les étoiles collées et agglomérées
Se parlant, s’écoutant chanter
Moi, les observant médusé
Lire la suiteLe labyrinthe
Il y a dans le labyrinthe enflammé
Des cieux émerveillés aux teintes orangées
Appelant mes peurs à m’épargner
Donnant à mes craintes matière à les colorier
Pour mieux les apprivoiser et les conserver ?
Ou les distinguer comme unique singularité ?
Je les ai regardées pour mieux m’affirmer
Lutter et conquérir un reste d’humanité
Il y avait aussi ces textes en lettres dorées
Tracés sur les murs de poussières lézardés
Ils disaient de ne rien regretter
Par complaisance ou fatalité ?
Je n’y ai vu que de la facilité
Face à une unanimité de complicité
Tous mes spectres s’étaient ligués
Pour dans ce labyrinthe me propulser
En jouant en boucle avec mes infirmités
Ma nervosité, ma sensibilité, ma fragilité
J’ai dansé pour ne pas m’effondrer
J’ai chanté pour ne pas m’affoler
Pour que la terreur ne vienne plus m’habiter
Et que mes humeurs ne soient qu’irritabilité
Qu’est devenue la simple vérité
Au cœur de ce labyrinthe enflammé ?
Je voyais défiler une existence éradiquée
Mon passé, cette histoire sur papier glacé
Flottant en haut du mat d’un navire abandonné
J’errais entre des murs à l’horizon coudé
Sous les sarcasmes de diables alcoolisés
Bleus furent les temps des anciens alizées
Moi qui en ai oublié les cris atomisés
Les cicatrices sur la pénombre scarifiée
Terrible est l’âme étrangère et inique
Elle me transperce comme une sadique
Lire la suiteLes sourires gris
Une solitude envoûtante
Le silence d’un enfermement
Vibre l’étouffement
Plus tranchant qu’une lame hésitante
Coupant l’instant avec acharnement
Piétinant l’ultime atermoiement
Pour toi, pour moi
Un souvenir d’autrefois
Cette idée diffuse et sans relief
Rappelant nos combats brefs
Nos appels virtuels
Quelques mots informels
Épelés à vitesse lente ou inexorable
Dans un temps improbable
Je crois, oui je crois en cette heure
Nos corps pendus comme un leurre
Aux aiguilles d’une horloge asthmatique
Tournant de manière amnésique
Notre passé, nos oublis
Dans une avarice rabougrie
Se rejoignant dans un texte poignant
Je suis ébloui par ce récit lent
Qui sacralise les sentiments
D’hier, ni fiers, ni amers
Il n’y a pas d’armistice dans nos guerres
Elles sont fortes, actives, incessantes
Leur vitalité en est éprouvante
Ainsi se forgent les sourires
Gris, mièvres et sans avenir
Lire la suiteL’âme défunte
Au bord du torrent
Face à une eau se bagarrant
Goulûment entre les rochers
Sur la crête de lichens abîmés
Tangue l’âme défunte
D’une dernière empreinte
La trace de l’ultime géant
Parti depuis un autre temps
Conquérir les abysses
Pour séduire une tentatrice
Ultime et un rien cannibale
J’entends son souffle animal
Se glissant entre les lames du torrent
Puis porter un regard envoûtant
Sur son monde de miniature
Qu’il a quitté totalement immature
Sur un stupide coup de tête
Dans l’espoir de faire la fête
Combien de fois a-t-il regretté sa folie ?
Et son petit monde rétréci ?
Au bord du torrent
Lorsque tout allait si lentement
Dans l’éloge d’une solitude maîtrisée
Son paradis imaginaire et enchanté
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