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gothique et romantique

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Derrière le voile

Publié le 25 Juin 2022 | Aucun commentaire

Derrière le voile, là où l’ombre se noie

Dans l’inconfort altruiste de s’abattre

Sur le pupitre lorsque les notes louvoient

Dans l’immatériel bruissement de l’âtre

Où brûle un feu de tentation et de gesticulation

J’entrevoie alors la disparition d’une illusion

Tempétueuse aux abîmes où se fourvoient

L’albatros du cap Horn dans un ciel en fusion

Je sais les vertiges inaboutis tristes et sans foi

Ils s’appliquent à compromettre l’équilibre noir

De ces cauchemars faits d’un feu au sang bleu

Où vit l’espoir ? Parmi les ombres d’un soir ?

Je veux le croire pour m’extirper du présent

Dans un aboutissement singulier et primaire

Tanguent à l’unisson les cascades sans précédent

D’une union scabreuse d’un roi et d’une commère

Je la sais féconde, translucide et quelconque

Il paraît que l’amour s’accorde peu de l’impossible

S’échappent des catacombes les pleurs sensibles

Ceux qui rendent matures les erreurs imbéciles

J’irai sans peur derrière le voile aux fossiles

Pour savoir, comprendre et parvenir à effacer

Les crispations hérétiques de mouvements lents

Venus éblouir le présent, le futur, ce temps sacré

Où nos labyrinthes ont su exhumer la sentence

De vivre inconstants parmi l’instant et ses offenses

S’enflamment les ombres d’un soir en immolant l’espoir

J’en adoube son orgueilleuse transmutation en or

Quand ivre s’enlise une barque sur la Loire

Tremble la feuille morte au temps qui dort

Il est abrasif, vertueux, composé des pustules d’hier

Seul le voile imparfait en sublime les manières

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Immobiles

Publié le 16 Juin 2022 | Aucun commentaire

L’orage menace, le jour s’efface

Dans le corridor les ombres s’enlacent

Se rapprochent, s’unissent, s’agacent

Je chantonne en parcourant les couloirs

Lentement en ignorant mes repères

Ces encochent du temps éphémères

Je suis ébloui par l’éclat des bougeoirs

Dans le parc la nuit s’installe plurielle

Elle peint ses teintes sombres et fauves

Dans un endormissement en état de veille

Je reste là en attente de l’espoir qui sauve

Celui à venir d’une solitude protectrice

Immatérielle, profondément salvatrice

Nous irons dans les allées du château

Nous marcherons sur le sol aux oripeaux

Dans le corps fécond de notre abandon

Parmi les viscères de nos vieilles passions

Tremble l’acte de se souvenir sur le terreau

D’une hésitation faîte de derniers soubresauts

Notre navire tanguera face à la vague ultime

Frêle et amorphe au sommet de l’abîme

Il en est ainsi à chaque fois, cette illusion

Donne-moi la force d’y voir une ambition

Celle de parvenir à l’extase intérieure

Quand nos paroles sont muettes et se meurent

Dans l’apparition d’une aube téméraire

Se levant toujours plus tôt en venant écourter

Les silences, l’évanescence de ce qui a été

L’étrangeté d’une attente impassible, sensible

Et nous dans l’état second de rester immobiles

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Mélancolie

Publié le 9 Juin 2022 | Aucun commentaire

Je me souviens de ce chant étrange parcourant les blés

Cette mélodie chargée de regrets sur un parchemin usé

Où se lisait une partition en harmonie avec ce temps effacé

Il était chaud, doux, presque chaleureux et gaie

Presque protecteur enroulé autour de notre anxiété

Je dirai notre fragilité cette chose venue nous habiller

A l’approche des prochaines heures gelées et glacées

Souviens-toi de ce sentiment profond d’être oubliés

Quand autour de nous tout s’est endormi ou momifié

Je sens encore le parfum de cette humidité frelatée

Elle approche, sera là demain au moment de s’éveiller

Pour nous tordre, nous mordre puis s’en aller rassasiée

Je te parle de mélancolie à l’heure de la mort de l’été

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Errance sur le dos d’un requiem

Publié le 3 Juin 2022 | Aucun commentaire

Je me souviens aussi des volcans aux souffles asphyxiés

Tous crachaient aiguisés la courbe de l’arc-en-ciel frigorifié

Dans un ciel aux mesures rythmées chargées d’impuretés

Elles étaient le requiem d’un temps irrévérencieux, inanimé

Celui aux rectangles aigus, aux pointes vives et acérées

Ce jour fut l’aurore ténébreuse de nos inimitiés enflammées

Comme un matin calme au cœur de l’œil du cyclone tourmenté

Je doute que l’expressif et l’exclusif soient de la sentimentalité

Ils furent le début d’une territorialité, d’un effritement assimilé

Le souffle d’un tremblement sur les feuilles du jardin assoiffé

Où j’ai vu apparaître la sécheresse puis l’abandon inapproprié

Mes mains ont saisi le sable, l’aride puis le vide sans pleurer

Alors que dans l’immensité le requiem éclatait

Venant trancher le derme de futilités sans rien concéder au passé

Le giboyeux, aux forêts d’Éden, leurs bois d’ébène parfumés

Là où le cerf prend son élan avant de s’en aller parader

J’aime l’éblouissant, l’alarmant et aussi l’idée d’intimité

Le silence des cimetières et des pierres dans une carrière éclatée

Ces murs prochains de nos cathédrales au froid aimant transpercer

Le cœur d’un pénitent emprunté ou d’un voyeur inexpérimenté

Où sont les registres d’un état d’abandon lié à la conformité ?

J’en recherche l’aboutissement, m’endormant tétanisé

Sur le chemin empierré où j’irai demain traîner et graver

L’épitaphe endiablé d’une errance imaginée et partagée

Pour échapper à l’immensité, au requiem, à ses notes éclatées

Là s’arrête l’exposé extasié de ces pas perdus sur un sentier

J’en ai aimé le cri, l’odeur, parfois le ressentiment catastrophé

Nous fumes riverains, voisins, inhumains, n’ayant juste été

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Caresser l’étrange

Publié le 27 Mai 2022 | Aucun commentaire

Caresser l’étrange puis le flamboyant

Une nuit derrière le paravent

Parsemé de particules balbutiant

Des sentences échappées de volcans

Dans un matin blanc s’en allant

En s’étirant sur des dunes d’argent

Toutes aux corps imparfaits s’affalant

J’ai vu le sable, les confins banalement

En étant ébloui, en m’extasiant

Devant ce décor enivrant

Qui ne fut que la parenthèse bleutée

Totalement imaginée et fantasmée

Comme si rêver pouvait réanimer

Ou éblouir les moindres secrets

J’ai ressenti cette idée

Une vision en moi venue s’abriter

Pour se protéger, se lover, et

Ne plus être habitée du corps de l’étrangeté

En domestiquant le néant, son identité

Chaque matin, la nuit achevée

Fantasque, irrationnelle, échevelée

Et, se dissipant parmi l’étrange oublié

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Vision

Publié le 16 Mai 2022 | Aucun commentaire

Tandis que progressais dans une forêt à la végétation envahissante

Aux branches dépourvues de feuilles, aux troncs ténébreux

Un coucou facétieux tout là-haut composait sur des notes lentes

Tracées sur un papier d’Arménie se consumant vers les cieux

A son odeur, je me sentis ébloui, attendri, presque aigri

Je fus abordé violemment par son humeur caverneuse

Dans un accident blême et violent avec une aurore rabougrie

Se prolongeant dans un bain de vapeurs ténébreuses

Futiles sont les variations dispendieuses en s’arrachant

A la terre et au lierre dans un sentiment exaspéré de misère

J’ai en moi ces contradictions qui s’échappent en marchant

Dis-moi où sont ces rêves d’hier que je les grave dans la pierre ?

Ils brûleront doucement demain ou un autre jour dans un rugissement

Qui résumera la violence de notre épanouissement en ce matin

Lorsque le réveil a de tendresse les épines d’un cactus ricanant

Je suis fou de ces vertiges qui n’ont d’abîme que d’être enfantins

Ainsi vont nos âmes imparfaites colorées de terre de sienne

Cette teinte qui accompagne nos soirs s’éternisant indéfinis

Intemporels quand butinent les abeilles, s’ébattent les rennes

Sur les plaines de neiges, dans une forêt envahissante, il en est ainsi

Je veux saisir dans l’extrême le calme, le silence et la promiscuité

Celle de séduire les caprices d’une réflexion ou d’une projection

Vers l’extase d’offrir à une reine les joyaux brillants de l’éternité

Nous partirons l’été sur les canaux entre les blés, j’ai eu cette vision

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