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gothique et romantique

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Passé

Publié le 15 Nov 2024 | Aucun commentaire

Oublier. Sur un canapé. Aisé !

Cajoler des regrets. Imparfait !

Trifouiller le passé. A moitié !

Allongé dans les près. S’émerveiller !

J’irai flâner sous la voie lactée

Pour oublier, oui oublier, à jamais

Le temps effacé, ses bouts morcelés

Dans le puzzle d’une absence de vérité

Il en est ainsi. Ainsi fut la vie oubliée

Je ne peux la réanimer

Je n’en ai pas la volonté

Elle s’est éparpillée, consommée

Dans mon impuissance programmée

Elle s’est diffusée, sublimée

Sur le marbre gravé

En lettres à la postérité

Parmi un passé oublié

Il ne reste que des miettes

Que parfois je regrette

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Les sorcières

Publié le 4 Nov 2024 | Aucun commentaire

Inutiles et futiles dans une ivresse versatile

Sur les rives d’une boralde éternelle

Larmoyantes sous une lune universelle

Des sorcières oranges et rousses

Dans l’automne au vent s’envolant

L’heure qui sonne, qui tousse

Puis le silence s’endormant

Dans la sarabande de feuilles mortes

Parmi ce chaos en quelque sorte

Balbutie le glas d’un clocher dans les près

Si prêt, si loin, perdu à jamais

Sur les flancs d’une colline

Si différente de ses origines

Labourée, déformée sans renier

Le besoin de s’éblouir au soleil de l’été

Je palpe les miettes de l’exceptionnel

Je subodore des larmes irrationnelles

Où naissent les sorcières

Avant de joncher les cimetières ?

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Cauchemar

Publié le 18 Oct 2024 | Aucun commentaire

Solitude d’un vertige abyssal

Ce corps d’une immensité banale

Qui se flatte d’être cannibale

Dévorant un rêve cardinal

Flattant l’inconnu invisible

Ses tremblements disponibles

Ses yeux impassibles

Dans un ciel irascible

Où sont les erreurs du passé ?

Ces quelques pierres usées

Venant faire trébucher

Le spleen d’une nuit d’été

Je progresse dans le corridor

Station après station dans le décor

Touchant des murs recouverts d’or

Éphémères dans un silence de mort

Je m’égare au gré du hasard

Je sais qu’il est tard

Un trip sans fard

Recouvert d’un gilet en kevlar

Les fantômes guettent

Jouant une symphonie de fête

Tous caractériels et bêtes

Leurs bouches restent muettes

Ils se morfondent

Ils confondent

Silence et âme vagabonde

Une heure et une seconde

Fragiles, ils hantent

Le corridor et ses fentes

Charment l’heure absente

Et ses aiguilles lentes

Demain ils ne seront plus

A l’heure du soleil nu

Effaçant une nuit sans bruit

Futile et maquillée d’infini

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Démons

Publié le 3 Oct 2024 | Aucun commentaire

Où se cachent nos démons ?

Dans un tunnel profond ?

Dans des catacombes rutilantes ?

Sur une couche bienveillante ?

J’attends le silence

Qui me parlent, m’agace

J’attends l’absence

Qui m’enlace, me lasse

Alors que l’aube s’élève

Après une nuit brève

J’espère le lendemain

Une bougie à la main

Des ombres qui s’embrassent

Devant mon idéal fugace

Où se cachent nos démons ?

Parmi un flot d’alluvions ?

Que la nuit enchante ?

Qu’une aurore violente?

J’erre sur ce matelas d’univers

Avec pour bagage le goût amer

De nos traversées maritimes

Nos confessions intimes

Pour un bout d’humanité

Un dernier repas empoisonné

J’en rejette la destinée

Par rébellion, par transgression

Habillé en caméléon

Tournant dans le désert profond

Où se cachent nos démons ?

Dans un arbre ou un camion ?

Maquillés d’une imagination exubérante ?

Un cri, une humeur ambiante ?

Je pleure sur l’inutilité

De notre postérité

Cette insuffisance

Ou cette carence

Que l’on porte en croix

Lorsque les chiens aboient

Et qu’on nous parle d’innocence

Par aisance, par insolence ?

Mes joies, mes peurs ne sont que des erreurs

Elles sont mes démons, rien que des leurs

Où se cachent nos démons ?

Sous un toit concave et abscons ?

A l’abri d’un quotidien transis

A regarder le monde qui blêmit

Dîtes-moi si le chaos est beau ?

Fusionnel, abyssal ou un salaud ?

J’ai trop des questions

Comme une agression

Mon précieux, mon sublime

Une toile qui s’illumine

De noir, de couleurs

Mes teintes de cœur

J’en trace le vivace

Au rythme d’une limace

Mes démons adhèrent

S’enlacent, s’agglomèrent

Nous vivons de petits riens

Qu’ils durent jusqu’à plus fin

Par envie, par hasard

Si tôt, si tard

Un idéal traumatisé

Une vérité fantasmée

Cet irrésistible insatisfait

D’être ensemble accolés

Où se cachent nos démons ?

Dans notre être profond ?

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Évasion

Publié le 15 Sep 2024 | Aucun commentaire

En saccades, par myriades

Sur le toboggan inlassable

Glissent sans parade

Les pierres incassables

Nos échecs téméraires

Ces illusions précaires

Accrochées au firmament

De nos tremblements

Ces effusions caractérielles

Aux parfums artificiels

Où se forgent les rires

Les pleurs, nos délires ?

Dans de sombres forets

Tous ces lieux inexplorés

Je n’ose pas les affronter

Ni même les ignorer

En saccades, par myriades

Sur le toboggan inlassable

Glissent sans parade

Les pierres incassables

Sans haine, sans amour

En apesanteur pour toujours

Nos cris, nos heurts

Dans le dur labeur

D’une évasion du quotidien

Pour s’extraire du piège sans fin

Se répétant, un, deux et trois

Maintes fois comme une loi

Où irons-nous après ?

Dans un pré, l’aurore d’après ?

Pour fuir, construire ou détruire

La ruine nos habitudes sans désir

Comme un meurtrissure

Comme une sublime usure

Je te rends ton essentiel

L’absence et ses ailes

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Banal

Publié le 2 Sep 2024 | Aucun commentaire

Dans le ruisseau s’évapore

Des flots que j’abhorre

Qui m’enveloppent, me dévorent

Plus haut, plus fort que l’aurore

D’un matin baigné d’or

Il annonce un jour désenchanté

Qui viendra m’enfermer

Me parler d’inhumanité

Par habitude, par fatalité

Tendrement, violemment exagéré

Par l’amour d’une haine enflammée

J’irai me baigner dans ce ruisseau

Un soir, un matin, plongeant de haut

Pour boire, goûter et laper ses eaux

Pour dériver sur les ondes de sa peau

Fusionnels comme des animaux

Où s’éteignent les flambeaux

De nos espoirs imaginaires ?

Tous portent un nom vulgaire

S’extirpent de la poussière

Rampent sans manière

Se contentant d’un plat de misère

Ou d’un sourire de commère

Sublimes furent nos soirs

Construisant notre histoire

Pâle sera l’idée de croire

Dans le reflet d’un miroir

Habillant nos espoirs

En chimères illusoires

J’embrasse cette absence d’idéal

Comme le constat d’un banal

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