Tourne et retourne, avance et recule. La loi infinitésimale parfumée de l’odeur animale. Enivrant nos sens, déroutant nos rêves qui basculent.La tête à l’envers sur les rives de l’enfer. Les yeux malheureux, nos jours pluvieux. La douceur de ta main. Froide et frileuse que je retiens. Une habitude, la routine, un fait qui fait que c’est ainsi. Sans rien attendre, juste regarder loin vers l’infini. Une habitude, personnages fantasques d’un tableau noir. Sans couleur aux teintes sombres cachées dans le gris des nuages. Dérivant poussés par le vent vers d’autres rivages. Sans but, las, usés, épuisés, les bras, les jambes écartés. Flottant entre ciel et terre, un miel amer coulant lentement. S’endorment, se réveillent les nuits de nos jours. L’espoir d’être avec toi pour toujours. Vagabonds du néant. Enfants de la providence, notre infini qui tourne autour. Sans autre projet que d’être entraînés. Par l’apesanteur, ses torpeurs. On n’attend rien. On n’espère rien. C’est ainsi que s’écartent nos jours de nos nuits. Morcelés par les lignes du cadran de l’horloge. Son tic tac, ses coups qui martèlent le corps de nos paresses. En aimant se prélasser dans le labyrinthe où l’on loge. J’avoue, je confesse. Que l’enfer est notre terre. Le paradis notre vie. Les pulsations du requiem de nos confusions. Électrifient les soubresauts de notre passion. Ta main dans la mienne. La mienne dans la tienne. Romantiques, amants frénétiques, ton corps diabolique. Fait de moi un alcoolique de tes sens. Tourne et retourne l’infernale danse. Divine et fugace. Mutine et tenace. Du slow animal et brutal de ton essence fatale. Autour de moi en liane le cordon ombilicale. De ton attraction coupable. Moi, le miteux improbable. Le gueux pitoyable. Notre rêve merveilleux d’être tous les deux. Je suis fou. Certainement jaloux. Heureux. Je l’avoue. C’est ainsi qu’il est écrit. Que l’enfer est notre terre. Le paradis notre vie. Dans le sombre du noir naviguent nos ombres. Irradiées de l’atome de nos particules. Tourne et retourne, avance et recule. La loi infinitésimale parfumée de l’odeur animale. De toi, de moi. Inséparables, semblables, vulnérables.