J’ai oublié le goût de nos prostrations mornes et fades
Les aigreurs passées et inférieures de nos escapades
Sur des sables rouges teintés de multiples couleurs
Allant par fatalité récolter dans le creuset de nos peurs
Des symboles parmi les nuits étoilées de nos ciels noirs
Ces temples où tremble le muguet d’un printemps bleuté
Je suis invisible derrière l’idée opaque de vouloir croire
Aux utopies fiévreuses faîtes d’un sang triste et valeureux
Elles se jouent de nous, folles nous prennent pour des fous
En se prélassant sur des paillasses sous le soleil turquoise
De nos versatilités transies sur les eaux de la mer d’Iroise
Ces mirages venus déformer nos projections enflammées
J’écarte les doigts en laissant filtrer ce sable doux et tempéré
Alors que des caprices intemporels aux plaies affreuses
Regardent l’avenir et nous parlent de leurs utopies fiévreuses