Un soir. La neige sur les toits, les trottoirs. Une ville déserte. Des lumières blanches. Le silence. S’arrêter pour écouter le bruit de leurs pas. Imaginer les rues animées. Ou simplement rêver. L’absence de passants. Une ville sans habitants. Une terre de fin du monde. Sans êtres humains soudainement. Marcher dans les rues vierges de vie. Chercher sans trouver. Seul entre les murs aux lumières tristes . La neige a étouffé leurs derniers souffles. Recouverts d’un joli papier blanc. Reste dessus les traces de leurs pas. Les dernières avant ce départ pour un pays imaginaire où il n’y a ni paradis, ni enfer. Marcher dans les rues vierges de vie jusqu’au moment où les lumières s’éteindront. Regarder le jour se lever. Pour un d’après. Où le froid sera cuisant. Agressif et violent. Rentrer se réchauffer. Dans les maisons abandonnées. Aux grands escaliers grimpant vers les sommets. Où il n’y a plus de cris d’enfants. Des chambres désertes où l’on entend que le vent. Glissant sur les toits recouverts de neige s’enfuyant en hurlant. Se sentir seul. La magie du rêve morte sous le voile de ce linceul.