Une luciole au creux d’une forêt
Un jet de lumière tamisée
Dans l’évanescence d’un silence
Coulant en abondance dans l’immersion
De cet état fait d’une étrange absence
Un rien, comme le début d’une exception
En prévision d’une prochaine invasion
De sentiments en foule se bousculant
Violemment aux portes de l’esprit
Je te parle d’un bout de vie
D’un sommet, d’une extrémité
D’un instant de solennité
Invisible inscrit dans la fatalité
Par obsession de toucher à l’immortalité
A ce faux-semblant qui nous nourrit
J’y crois par réalisme et aussi
Par fatalisme pour faire comme si
Comme si nous étions imprévisibles
Je veux y croire, caresser l’inaccessible
Par jeu, par désir, par envie
Si proche de riens, tous si petits
Il en sera ainsi, bruyamment
En frétillant aveuglément
En me laissant ce présent inabouti
Un symbole, presque le début d’une vie ?