Par où commencer, comment enchaîner ces phrases répétées, mortes avant d’être nées ? Avec cette ritournelle d’aimer, qui revient sans cesse, qui s’emmêle. Hésiter, se demander, troublé, angoissé si c’est la bonne idée ? Une fleur pour séduire, conquérir. Une guerre à remporter contre l’incertitude, le désir. Un combat sans arme avec le risque de mourir. Frappé d’un coup invisible, né de la fatalité. De ne pas arriver à s’aimer dans l’océan troublé d’un quotidien tourmenté. Attendre, un rien, une fleur à cueillir. Pour se rassurer, influencer, un cœur à ouvrir. Avec cette angoisse de ne pas savoir le dire. Par où commencer, comment enchaîner ces phrases répétées, mortes avant d’être nées ? Qui reviennent imperturbables comme le refrain. D’une chanson maudite se répétant en boucle chaque matin. Portée par la voix nasillarde d’un mauvais lutin. Une fleur pour conjurer le sort. Rouge sang, liquoreux, presque noir. Pour redonner l’espoir avec l’incertitude de pouvoir enfanter le désespoir. En avançant dans ce corridor aux portes fermées. D’une vie où ne bat que l’amour. Aussi fragile qu’une fleur se dressant têtue. Belle et sans retenue le temps de quelques jours. Née pour être désirée et vue. Apportant la tentation de la cueillir. Afin de préserver ce qui pourrait mourir. Dans la mélancolie d’une vie aux rêves infinis. Qui chaque jour se ternissent dans l’oubli. Par où commencer, comment enchaîner ces phrases répétées, mortes avant d’être nées ? Avec cet ultime but d’endiabler un passé qui ne demande qu’à se réveiller.